vendredi 30 juin 2017

La révolution du numérique en question !

     Le vingt et unième siècle qui impulse la révolution du numérique a déjà inauguré le règne de " l'extimité" où la grande tendance est à l'affichage de Tout. Serait-ce une époque du désir obsessionnel de se savoir être reconnu pour Etre ? L'intimité prend les allures de la pudeur désuète où, se montrer, tout montrer devient la règle et s'en abstenir une exception et être hors norme!
    Nos vies sont exposées et finissent par devenir la propriété des autres, de ceux qui maîtrisent les logiciels et les applications de toute sorte. Le secret a changer de nature, il n'est plus de secrets que pour les nouveaux "illettrés" du siècle numérique. Savoir lire, savoir écrire avec les codes des siècles antérieurs ne suffisent plus pour vivre connecté à notre monde. Il faudrait sans cesse affûter nos outils de connaissances multiples. La cybernétique a pris le dessus sur l'Homme. Rappelant que la cybernétique est une science du contrôle des systèmes, vivants ou non vivants, fondé en 1948 par l'américain Norbert Wiener. Ce monsieur était conscient de l'impact que les applications de la cybernétique allaient avoir sur notre société. Dans un livre publié en 1950, "Cybernétique et société", il prévoit la fin du travail humain remplacé par des machines intelligentes, et met en garde les responsables politiques contre les conséquences d'une utilisation de la cybernétique qui ne serait pas accompagné par une évolution "poste industrielle" des structures de la société, dans laquelle l'Homme pourrait enfin être libéré du travail. Faute de quoi avait-il prévenu, nous assisterons à un développement sans précédent du chômage et de l'exclusion sociale , pouvant à terme conduire à l'effacement progressif de la démocratie. Mais la cybernétique pourrait aussi constituer une source d'inspiration positive et féconde pour l'invention d'un capitalisme à visage humain, conciliant l'Homme, l'économie et l'environnement (d'après une source d'information sur internet).
   Désormais,c'est la robotique qui imprime la cadence de notre musique. Saurions-nous opposer assez de résistance à ce ras de marrée d'un monde connecté qui produit sans cesse des gadgets qui nous dépassent ? L'ère internet a réellement produit une révolution que plus rien n'arrête du point de vue technologique et scientifique. Serait-ce pour autant que nous devrions devenir des consommateurs passifs à tout vent de toute nouvelle invention ? Une certaine prudence s'impose. Le visionnaire cardinal Emile Biayenda qui avait su percevoir cette révolution du numérique,depuis les années 1974 écrivait ceci (alors qu'il ne vit point l'ordinateur): "Ce monde est passionnant, mais un monde difficile",
 pour pouvoir éduquer les enfants dans la quiétude et la sérénité, en fonction de nos fondamentaux. Pourquoi Steve Jobs a toujours voulu tenir ses enfants à l'écart des nouvelles technologies? D'après un article publié le 20/09/2014, par Le Point.fr :"Dans la silicon Valley, les dirigeants à l'origine des tablettes, des Iphone ou des jeux vidéo, laissent à peine leurs enfants toucher à un smartphone. C'est ce que souligne un article de New york Times. Steve Jobs, le célèbre fondateur d'Apple ne fait pas exception. Même constat dans la famille d'Evau Williams, un des fondateurs de Twitter. Chez lui, ses deux enfants n'ont pas de tablette et sont encouragés à lire des livres en papiers. Selon Nick Bilton, la plupart des pionniers de la technologie limitent l'utilisation de ces gadgets à leurs enfants à 30 mn par jour pendant la semaine, alors que d'autres ne tolèrent l'usage de la technologie que pendant le week-end. Une méfiance vis-à-vis de ces nouvelles technologies qui se retrouvent jusque dans le choix d'école. A en croire le New york Times, Apple et eBay, envoient leurs enfants dans un établissement Waldorf, dont la pédagogie est particulièrement anti-technologie. Et pour cause, selon la direction, tablettes et smartphone représentent une menace pour la créativité, le comportement social et la concentration des élèves". Allez-y comprendre ! Cependant, nous sommes poussé à tout prix à embrasser cette révolution du numérique dont ceux qui ont impulsé ce système technologique, en connaissant les failles dangereuses n'y ont jamais adhéré complètement-eux-même. Une certaine distance s'impose donc, pour ne pas entrer dans l'infantilisation permanente ou du moins se laisser capturer par l'instantanéité qui finira par nous laisser vivre sous procuration, délaissant les chemins de l'effort  intellectuel pour aller plus vite à casse pipe. Nous sommes dans l'instantanéité, dans le règne du Tout tout de suite et de l'après que dalle ! Observons le pouvoir de ces gadgets dans nos mains, combien effectivement, ils opèrent une révolution, un retournement brusque qui comptent déjà de nombreuses victimes parmi les enfants, la jeunesse et plus particulièrement la famille.  ( à suivre !)

                                                                                               THAUKO.COM

mercredi 28 juin 2017

Du kueisme spirituel !

  Au demeurant, le kueisme est une vision et une interprétation du monde qui se cale dans la relation respectueuse à l'altérité, dans la considération de nos différences. Pour que cette vision soit féconde et porteuse, elle prend racine dans les principes traditionnels Koongo dont la célèbre maxime: "Kooko mahji-kooko mungua", "Mu lukaku, kilembo ka diri banda, musua ka diri ntandu", à défaut de concilier les contraires ! Garder l'unité avec nos différences, comme une mosaïque donnerait tant d'esthétique aux fresques. Savoir placer le curseur au bon endroit en toute circonstance, évitant ainsi tout extrémisme en vue de rechercher toujours l'harmonie, sachant qu'elle résulte de l'analogie ou de la symbiose des contraires. Cette alchimie n'est possible que dans l'abnégation , afin d'être efficace dans l'effacement.
   Notre spiritualité va ainsi s'enraciner dans l'humus qui produit de la sève qui donne Vie et entretient nos vies.
 Cette sève à l'oeuvre qui reste ignorée et oubliée par tant de regards qui ne se laissent éblouir que par ce qui tape dans l’œil, le visible éphémère. Oh, si nous savions combien "l'essentiel est invisible pour les yeux", dixit Antoine de St Exupéry ! Notre principe majeur étant l'efficacité dans l'effacement.
  La spiritualité kueiste qui pourrait s’appeler autrement  la spiritualité de la sève se meut dans l'essentiel et de l'essentiel, car si les Hommes de notre temps œuvraient davantage dans la discrétion et dans la quête de l'essentiel, il y aurait plus de compromis que de conflits, moins d'engouement dans des mouvements à caractère sectaire ou favorisant une certaine théologie de la prospérité qui aliène et asservie ceux qui ont été plongé dans les ténèbres de l'ignorance et de la manipulation. Me tenant devant ce verger d'abricotier dans la Drôme des collines, je contemple le mystère de la fécondité de la sève qui fait porter des fruits sans aucun bruit. La sève qui jaillie de l'humus , mot apparenté à l'humanité féconde et fait prospérer. Lorsque survient l'automne et que l'hiver s'installe, les arbres perdent leurs feuilles, car la sève ne rencontre pas de circonstances favorables à sa circulation. Somme toute, la spiritualité Kueiste nous entraîne à décrypter les messages de la nature... pour cela, personne n'a besoin d'un maître à suivre si ce n'est la voix de sa conscience profonde qui devrait s'épanouir aux illuminations divines dont l’omniprésence est gravé en chacun. Humilité et intériorité pour avancer au large de la communion, dans le respect de l'altérité: " Kintuadi-Mayela"! A chacun d'en prendre la graine !  ( à suivre !)
                                                                                              THAUKO.COM

L'Alchimie de l'humanisme kueiste

Notre monde périclite parce qu'il est en rupture de liens entre ses différentes composantes sensées favoriser ou entretenir l'harmonie des contraires ou des supposés opposés. Pour notre part, nous estimons qu'il est impérieux de replacer: l'empathie, la philanthropie, et la considération de l'altérité, au cœur de l'Etre.
   Une dose homéopathique de l'empathie, associée à part égale à une dose de philanthropie et le tout relié par la boucle de feedback, de façon à entrer en symbiose avec l'altérité sans  a priori. C'est par l'exercice de la patience surtout, qui elle-même s’acquiert grâce à l'expérience de vie: faite des hauts et des bas. Notre poids du vécu a de fortes incidences dans notre approche relationnelle avec autrui et peut également déterminer notre option face à tout ce qui toucherait à l'intérêt général ou au bien commun.
   Aussi, en fonction de nos frustrations, de nos affects, de nos artefacts, de nos blessures mais aussi grâce à la confiance qui nous a été donné durant notre période de construction humaine de base, nous optons soit à recourir à la violence comme expression pour  prouver son existence soit nous recourons à la non violence active pour contribuer au retournement des situations. Il appartient donc à chacun de vivre dans l'introspection permanente, afin de jauger notre capacité à nous investir dans une cause noble qui nécessiterait l'apport de notre expérience, de nos connaissances, de notre savoir.
  N'est pas philanthrope qui le veut ! Mais l'empathie est requise pour être humain, sinon nous appartiendrions à une autre espèce que la race humaine. Quant à l'altérité, elle nous paraît comme un ciment indispensable pour solidifier l'existence humaine autour des valeurs complémentaires, des coutumes différentes et des traditions contrastées qu'il nous faudrait savoir accueillir dans le respect de l'autre et dans l'affirmation identitaire de soi et ceci ne saurait être antinomique.
                                                                                                             THAUKO.COM

jeudi 22 juin 2017

Nourrir une jeunesse de fantasmes, pour en faire une génération d'abrutis !

Nous sommes effaré et éberlué de voir tant d'investissement de certains décideurs politiques africains qui font venir de la neige dans leur pays, pour vendre le rêve alléchant de l'immigration à leur jeunesse qui devrait aller s'offrir de la luge ou skier à la montagne, au lieu de les forger aux métiers de la terre ou de les aider à développer leur sens d'imagination dans des défis de créativités, par exemple. Nous sommes souvent pantois devant cette ingéniosité ou plutôt ahuris devant cette incurie d'insouciance et d'absurdité flagrante. Tandis que d'autres font l'apologie de la sapologie à une population juvénile désœuvrée et sans ressources mais incitées à s'arracher les dingues fringues de haute couture qui coûtent une fortune, alors que cette jeunesse rase les murs ! L'incongruité qui préside hélas, au plus haut sommet des Etats de l'Afrique subsaharienne pourrait laisser croire que nous aurions des dirigeants incroyablement contre l'épanouissement de leurs peuples respectifs; mais à quoi cela leur servirait-il ?
  Galvaniser la jeunesse, juste pour le tout ludique: danses et jeux faisant partie désormais de la panacée à noyer le poisson, tuant dans l’œuf toute velléité de contestation éventuelle ainsi que toute revendication de droits à l'emploi et à une existence viable. En observant ce gâchis d'une jeunesse aux mains agiles et en capacité de contribuer à l’essor d'une Nation qui sombre dans l'aliénation "la buzoberie", pour des prunes !
  Serait-ce une volonté manifeste des gouvernants pour abrutir des générations, mais pour quelle fin utile ? Serait-ce un parfait alibi pour une certaine élite d'imposer une espèce de monarchie, de façon qu'ayant abrutis toute une génération en ayant préservé bien évidemment leur progéniture aux petits soins de bonnes écoles ailleurs avec un avenir assuré, puissent régner sans partage à jamais sur une Nation qui serait la mère patrie pour tous ? Car ce ne sont que les enfants de ceux qui "compte pour du beurre" qui sont privé des fondamentaux existentiels, pas les leurs.
  La jeunesse, tel un torrent susceptible de rompre les digues restera à tout jamais indomptable, ne fut-ce que'une minorité, car rien ni personne n'arrivera à annihiler la fougue qui draine les gênes de la jeunesse. C'est quand-même fort de café que ce grand paradoxe des "émergents modernes" qui enterrent leur jeunesse dans une paupérisation indescriptible et ont le toupet de clamer haut et fort leur croissance économique à deux ou trois chiffres, alors que les populations à leur gouvernance croupissent dans la misère intégrale.
  Que de prévisions farfelues et fantaisistes à noyer le poisson et ne sauraient accoucher d'un chat. Aucune lueur d'espoir ne laisse présager le lever du soleil sur cette génération encore sacrifier comme celle des années de la révolution au chiffon rouge de sang. En dépit de tous ces impondérables, nous osons avoir foi en l'avenir, que du fond de l'abîme surgiront une jeunesse avisée et consciente d'inverser la tendance des résignés. Sans optimisme béat, il viendra , ce temps où le soleil se lèvera effectivement, à la fin d'une longue nuit finalement achevée !
                                                                        THAUKO.COM

mercredi 21 juin 2017

Nouvelle rubrique: Aurais-je bien compris ? "Compter pour du beurre" !

 Cette expression qui signifierait compter pourrait nous apprendre autre chose que son caractère méprisant. Pour moi, "compter pour du beurre", c'est déjà avoir une certaine importance, car "mettre du beurre dans les épinards" serait y apporter un petit plus. Ce n'est donc pas rien que du beurre ! Bien sûr qu'il peut fondre à une certaine température, de même qu'il pourrait durcir selon qu'il est placé sous une température plus froide. "Compter pour du beurre"serait  moins péjoratif, car le beurre est utile en bien de circonstance appréciables, comme au petit déjeuner avec le pain !
  Ne vous vexer donc plus de "compter pour du beurre"! Par contre, si on observait bien à quoi sert le beurre, il n'est qu'utilitaire: on s'en sert seulement en cas de besoin. "compter pour du beurre", serait juste servir de faire valoir et non ne compter pour rien ! C'est donc moins tragique, car on compterait au moins pour quelque chose !
  Ainsi pourrions nous parler des "baala ba ntulu"synonyme des gens de la plèbe, des pauvres gens  dont les avis ne seraient quasiment jamais pris en compte par ceux qui auraient un pouvoir de décision, eux aussi auraient l'impression de compter pour du beurre ! Eh bien, si vous vous considérez comme tels, soyez heureux d'être beurre, car le beurre, ça sert et donc ça compte ! Cependant, même si votre utilité ne vous confère en retour aucune dignité, c'est en vous imposant qu'elle s'affirmera. "Mwana ntulu", c'est celui qui continu à se nourrir agrippé au sein maternel, celui qui manquerai d'expérience. Mais le mwana ntulu peut être aussi doué pour des choses que les prétendus "adultes" expérimentés de mon œil !
                                                      THAUKO.COM

dimanche 18 juin 2017

Hommages aux pères dont nous célébrons la fête, aujourd'hui !

Ce que nous savons, nous le tenons de nos pères et ce que nous connaissons, nous l'avons appris de nos mères ! ( THAUKO.COM) . En l'honneur de la fête des pères.

mercredi 14 juin 2017

Éloge d'une jeunesse en résilience

             "Pourquoi maudire les ténèbres, au lieu de bénir les étoiles" ?                                            Nous sommes dans l'admiration, en observant cette jeunesse Congolaise ingénieuse et entreprenante, pourtant abandonnée à elle-même et livrée en pâture par une élite de parvenus qui aurait eu d'autres priorités  que s'occuper judicieusement de cette dernière. Après l'avoir littéralement laissé pour compte, des enfants s'organisent entre eux avec les moyens de bord et ils apprennent à occuper le temps le plus utilement qu'ils peuvent, tantôt végétant autour  des marchés pour gagner dignement leur pitance quotidienne, tantôt arpentant les rues  des villes pour vaquer à la sous traitance de la misère que nos dirigeants bien aimés ont su léguer à la société toute entière.
  Le Congo serait-il un pays marginalisé par la prétendue communauté internationale qui lui mangerait de la laine sur son dos ? A observer certains phénomènes déshumanisants, on aurait l'impression que le Congo n'aurait ratifié aucune convention internationale en matière de protection des enfants, pour la promotion féminine, etc. Tant le système D (débrouillardise) semble faire office de règle générale de survie. Comme pour faire exception à la règle, même la rue a fini par engendrer des enfants qui portent son nom: "Enfants de la rue"! Ces infortunés deviennent la vitrine d'une société défaillante et en profonde crise généralisée. Ces enfants errants nous auraient interpellé sur nos mœurs plutôt que d'en faire notre enfer en les armant de "kalach" ou de machettes afin de les noircir davantage, puisqu'un bon nombre de "bébé noir" vient de cette catégorie d'enfants honnis ! appelée "Microbes" en Côte d'Ivoire , Kuluna en RDC, avec des noms aussi repoussants qu'abjects d'une enfance stigmatisée, l'Afrique Subsaharienne est en train de dynamiter ses chances d’émergence au développement, à travers la fuite des cerveaux et l’amplification des candidats potentiels au terrorisme international...
   En dépit de ce tableau funeste , des enfants non assistés par la société  se prennent en mains et tentent de rappeler aux adultes encore en capacité de les comprendre, les valeurs hélas ignorées ou boycottées par les émergents modernes  qui promettent monts et merveilles à tous pour la Saint Glin glin !
    "Mwana fioti ka lambila mu kimenga, lumbu lamba ka lamba":  Lorsqu'un enfant est à l'initiative, il mérite d'être encouragé, d'être soutenu, d'être bien accompagné, afin qu'il développe et puisse éclore en lui, ses capacités pour se mouvoir, de façon qu'il contribue à l'épanouissement de sa société.
    Qu'en adviendra t-il de notre société qui, au lieu de soutenir ou d'encourager la jeunesse, la livre à la dépravation des mœurs (Cf  MATALANA, BUKENTO ) et à l'autodestruction, par des modes de vie stupide et absurde qui l’entraînerait à la 'vanité de vanité et à la poursuite du vent" . Heureusement que la capacité de résilience de cette jeunesse qui est encore lucide (même si ce n'est qu'une infime minorité qui y croit encore, car "hedi mamba kiototo kondo pele" et"ceux qui portent les trésors sacrés les portent dans des vases d'argile."
   Nos encouragements et  nos félicitations à tous ces jeunes qui font la véritable résistance aux antivaleurs et persévèrent à demeurer eux-même , en dépit du dénuement (Nsatu na mpene) qui leur est imposé. Courage et confiance, il y aura un reste et nous avons tous l'impérieux devoir de ne pas être spectateurs du naufrage de cette jeunesse qui coule à nos yeux!
                                                                                                  THAUKO.COM
                                

lundi 12 juin 2017

Nos aînés méritent respect et considération

                                        "Ntu buzitu, Mpu buzitu"

Les anciens étaient quasiment vénéré dans nos sociétés traditionnelles africaines, parce qu'ils faisaient en quelque sorte la jonction entre les Nkaaka (les ancêtres) et les plus jeunes. Ils étaient la mémoire vivante du clan et de la société. Ils étaient maîtres et initiateurs des cadets qui devaient prendre exemple sur eux. Ils pourvoyaient aux besoins des cadets et de toute la famille, le cas échéant, auprès de leurs pères. Ils savaient prévoir pour le lendemain, car "wa dia pari, mayela nkokela" (il fallait prévoir la veille au soir ce qui devait se mettre sous la dent le lendemain matin). Le monde changeant, nos aînés se sont vu certainement contraint de suivre les mutations qui s'opéraient dans la société, les villages disparaissant avec leur patrimoine immatériel. Devenus tous des citadins par la force des choses, les repères de notre civilisation traditionnelle ont lâchés du lest pour se conformer au dictât de la société de consommation qui impose certains impératifs.
  Ballottés entre l’hypothétique tradition et l'imposante modernité, beaucoup de nos aînés plus en vue (les fameuses élites) y ont perdu pied. Vacillant désormais entre les retombées de mai 1968 qui prônait la liberté des mœurs (interdit d’interdire)  et l'antique tradition qui fit des interdits (biina) le leitmotiv de son socle (kikulu). Partagés entre deux mondes qui s'opposaient et dont l'affrontement idéologique était prévisible, nos makalaka (intellectuels) sortis du soleil des indépendances ont eu peut-être maille à partir dans ce choc de civilisations qui les opposait désormais entre d'où ils venaient - où ils devaient partir  et qui étaient-ils devenu ? Des pionniers d'un ère nouveau qui devaient concilier le monde "ancien" et le nouveau monde qu'ils étaient sensé incarner dans l'épineuse problématique du conflit des générations !  L'équilibre n'était pas facile sans doute, avec le mirage du mode de vie occidental qui offrait plus de facilités et d'aisance. Était-ce pour autant la voie royale de l'épanouissement du muntu ? La vie à l'occidentale a ses postulats qui ne sont pas toujours conciliables et compatibles à notre mode de vie Bantu. Ainsi vint l'enlisement des mœurs, la corruption de nos coutumes et l'importation d'une culture qu'ils n'ont pas toujours su conjuguer aux principes adéquats de la culture autochtone ("kooko maaji, kooko mungua").
  Mukulu ntu (l'aîné, l'ancien, la tête bien faite) fut celui qui affronta l’hostilité de la nature en premier, autrement dit: " wo toko diata kinienia". A ce sujet, je vous recommande la lecture des pages 195-210 de KINTUADI-Mayela. Le nkulu ntu, yaaya (l'aîné) est donc expérimenté et fin connaisseur. A ce titre, les cadets lui doivent respect et considération (buzitu na tumamana). Un aîné qui ne se ferait pas respecter par ses cadets perdrait non seulement de sa notoriété, mais il deviendrait aussi l'objet de moqueries de tout le village. Ainsi , un édifiant proverbe nous enseigne à ce sujet: " Ntu buzitu-Mpu buzitu": Ntu et Mpu symbolisent la tête, la couronne, l'excellence, jamais la médiocrité, l'ignorance... l'aîné était quasiment cet "infaillible" de la société traditionnelle, dégourdi, débrouillard, conquérant. La tête ne mériterait respect et honneur que dans la mesure où elle honorerait la couronne qu'elle porte; en d'autre terme: le respect est réciproque !
  Avec les déviances constatées dans nos sociétés contemporaines et congolaises en particulier: " Le sel, s'il venait à perdre sa saveur, avec quoi la lui rendra t-on ? (Mt 5, 13). Nos aînés ont droit à la compréhension et à la compassion de leurs cadets, dans la mesure où ceux-ci feraient amende honorable de donner à leurs cadets le gage d'un avenir assuré et apaisé, en leur léguant une société où règne la justice sociale, un Etat de droit qui garantisse des possibilités à chacun selon ses mérites de s'épanouir en humanité, par une vie digne (1 travail, 1 toit; 1 famille). Autrement, ne soyons pas surpris de cette tornade d'irrévérences qui s'abat sur les anciens, des manques de respect et de considération qui pleuvent abondamment sur les réseaux sociaux. Sans vouloir justifier des attitudes, des paroles aussi malveillantes et blessant la décence: le mal étant fait, ce n'est pas à celui qui regarde qu'il faudrait infliger un châtiment, mais à celui qui se dénude à la place publique "Wo tama bandamana yandi ka mone nsoni, ngana wo weti tala ni yandi neti mambu" ?
   Cohérence - Justice - Exemplarité !
                                                                        THAUKO.COM  

 

dimanche 11 juin 2017

La déliquescence d'une élite délitée !

             Si j'appartenais à cette génération qui ovationna le général  de Gaulle à Poto-Poto ou à celle qui jeta les pierres sur monsieur l'abbé Fulbert Youlou , le contraignant à démissionner, j'aurai eu le remord de ne plus participer à trahir la Nation, en contribuant à hypothéquer l'avenir de la jeunesse. J'aurai la mort dans l'âme de voir végéter cette jeunesse sans perspective, je me retirerai de la vie politique pour laisser émerger une jeunesse compétente à même de faire face aux enjeux du nouveau millénaire. Comment diable, peut-on prendre du plaisir de voir errer ces petits pionniers qu'accouchèrent la nationalisation des écoles en Septembre 1965 ou l'embrigadement de la jeunesse autour du 8 février 1969, ayant eu pour devise:"Production-Discipline-Fusil"! Si la devise du pionnier fut:"Servir", aujourd'hui, nous autres qui la proclamions quotidiennement pouvons nous interroger: était-ce pour servir qui ou quoi ?
     Nous héritons de l'infortune que nos aînés ont su savamment orchestrer pour nous asservir, tandis qu’ils envoyaient  leurs enfants étudier à l'étranger, non sur la base du mérite comme cela fut le cas jusqu'à la présidence du commandant Marien Ngouabi  , mais sur la base des"tuyaux", des pistons et du favoritisme des filles et des fils de... ainsi commença la descente aux enfers des familles congolaises lambda. L'incompétence supplanta l'excellence et la corruption fit son nid dans l'administration publique.Depuis ce temps, les diplômés sans emploi devinrent  un phénomène récurrent. Un malheur ne venant jamais tout seul, l'euphorie de la conférence nationale de 1991 se transforma en boulet gigantesque. Trop de frustrés, que des blessés des dures batailles de la survie quotidienne (soins médicaux précaires, scolarisation défaillante, irrégularité des salaires, marché de l'emploi ethnicisé, etc.), chômage innommable et indénombrable devenu légion, seul le recours aux milices privées vint absorber la lueur d'espoir de quelques uns, des héros guerriers portés en triomphe, hélas désormais compromis!
   Toujours les mêmes qui, depuis l'aube de soit disant "Révolution des trois glorieuses", plutôt douloureuses; le jeu de la chaise musicale des élites congolaises égoïstes, hédonistes,  insouciants et frivoles qui, lorsqu'ils ne se retrouvent pas en exil , continuent à procurer de la jouissance au traîtres de la Patrie  qui changent de camps selon que le vent soit septentrional ou méridional, mais ils trouvent toujours quelques naïfs et crédules parmi ceux de ma génération qui vont, hélas, eux aussi goûter "au lait et au miel", apprenant à enfiler les godasses de leurs aînés inoxydables et impénitents politiciens , qui apparemment ne sauraient se recycler en rien du tout autre que la politique et les armes, en dépit de la fortune colossale qu'ils ont amassé et placé en lieux sûrs.
   Je réfute la fatalité. Ma génération n'est pas victime, elle est partiellement coupable et responsable,  c'est à ce titre qu'elle pourrait bénéficier de circonstances atténuantes, mais elle doit réagir en urgence, car "les carottes sont bien cuites" !
   En observant la frilosité et l'oisiveté de cette jeunesse , on la croirait se plaire dans cette posture d'inconfort et d'assistanat ou heureuse d'exécuter des basses besognes pour sa survie sans lendemain viable.
   Nous devons nous ressaisir et nous affirmer, la révolution du numérique nous en donne des moyens. Nos aînés qui auraient mérité respect et retraite paisible auraient-ils encore un peu de bon sens du bien commun et de l'essentiel à préserver qui est la NATION ?
   Serions-nous juste une génération de faire valoir qui se poserait tout le temps en victime, alors que ses accointances avec  les inoxydables la rendrait coupable des mêmes méfaits ?
                                                                                                                                THAUKO.COM      

samedi 10 juin 2017

Une élite champagnerisée et camemberisée au vin rouge

                              La honte sur une élite aux abois

Nos us et coutumes consacraient une part royale aux aînés, car ils étaient sensés incarner la sagesse et perpétuer les bonnes mœurs. Hélas, la génération des lettrés qui a pu se faire une place au soleil grâce aux fonds publics des congolais, se réclamant intellectuelle et hautement diplômée a cloué au pilori la génération post-indépendance des années soixante qui découvrait impitoyablement les Nzenga comme mode de survie, dans les années quatre vingt. Celui-ci fut érigé en système de paupérisation pour asservir les gens de la plèbe. Un système qui bafoue la dignité humaine auquel malheureusement le commun des mortels semble prendre du plaisir !
  La résignation faisant désormais partie de la culture ambiante, plus personne n'ose se désolidariser de ce système d'émiettement et de dislocation. Les conséquences qui ravagent la région du Pool (entre autre) en sont la parfaite illustration.
  En ce jour de commémoration de la réconciliation nationale du 10 juin 1991 au Congo, où le lavement des mains symbolisait "le plus jamais ça" de l'arbitraire, de la haine ethnique et de la dictature du marxisme léninisme; force est de constater que nos aînés, les mêmes encore et toujours les mêmes perdurent à sacrifier des générations post-indépendance, après qu'ils aient bénéficié des bourses d'études de l'Etat Congolais qui leur ont permis de se bâtir une carrière professionnelle et de jouir de la vie. Méchanceté et égoïsme les caractérisent, ces coupables de l'errance et du désœuvrement de la jeunesse congolaise. Ils ont tué la mère Nation, sacrifiant l'Etat qui n'a plus de nom que Kingandi ou Foulani... les catastrophistes et les pertinents analystes des réseaux sociaux ont déjà tout dit ou presque de cette conjoncture délétère (Nous n'allons pas en rajouter une couche).
  Le sens du devoir nous interpelle et nous attend, plutôt à la conscientisation, à la responsabilisation et à nous impliquer concrètement à la renaissance  d'une Nation abîmée par des nzenga de toute sorte. Que la jeunesse congolaise se démarque et se désolidarise de certains de ces aînés qui font partie de cette élite champagnerisée et camembérisée au vin rouge, déracinée et complexée qui fait voler le pays en menu morceau. Une génération réputée impudique, corruptrice en série qui, pour se faire pardonner devait plutôt reconnaître ses erreurs et se retirer en laissant la jeunesse aguerrie et en phase avec les défis contemporains à relever, eux qui n'ont su ni pu sauver l'essentiel et sauvegarder la concorde nationale. Parler d'honnêteté avec ceux serait trop morale !
  Il y a des aînés dont il faut se méfier et ne plus suivre du tout. Ce sont des manipulateurs et des saboteurs de votre avenir. Jeunesse Congolaise, zibula meso, zakala- banza- yindula- bakula !
                                                                                                                             THAUKO.COM

vendredi 9 juin 2017

Générique THAUKO.com


Comeback sur Nzenga.com ou de la reprise en main de Nzenga.com

                      Comeback sur Nzenga.com ou de la reprise en main de Nzenga.com


Je retrouve avec grand plaisir nos lecteurs, après quatre ans d'investissement sur plein d'autres choses...je vous présente toutes mes excuses par la même occasion d'avoir levé le pied (ou plutôt levé mon doigt du clavier) de ce blog, sans vous avoir prévenu... en fait, nous avons poursuivi le travail sous d'autres fronts ! Après la publication de MATALANA, nous avons produit BUKENTO, KINTUADI-Mayela, puis MADIA et NKAADI qui est en cours d'édition.
   Cependant, nous n'avons pas croisé les bras, car les activités de notre association nous ont également exigées beaucoup de disponibilité et une mise en route des projets éducatifs
 au service de la dignité et de la promotion humaine ici et là ! Nous avons mis en place également un site: WWW.THAUKO.COM en cours d'exploitation, à côté d'autres chantiers et réalisations qui seront rendu public dans un avenir proche. Nous sommes resté présent aussi sur les réseaux sociaux où nous continuons à partager notre passion au service de la fraternité en humanité dans le respect de l'altérité, car "Kooko maaji-kooko mungua"! disaient jadis, nos ancêtres (savoir faire la part des choses et rechercher en toute chose le juste milieu ou savoir placer le curseur au bon endroit; puisque la vie n'est qu'une question d'équilibre ! ). Ainsi, nous n'avions pas vu les quatre années s'évaporer.

  Désormais, nous tâcherons d'être plus régulier ici et nous allons nous concentrer davantage à faire vivre ce blog. Je compte sur votre apport en courtoisie et en critiques constructives, pour notre édification mutuelle.
  Merci à toutes celles  et à tous ceux qui nous ont encouragé dans les débuts de cette aventure de l'autoédition: Franco EVANGELISTA, Maurice LEROY, Monseigneur Olivier de BERRANGER, mon vénérable évêque qui a rejoint les Présents-absents, le 29 mai 2017 et dont l'absence physique sera désormais habitée par le poids des mots qu'il nous a confié , mais surtout par l'édifiant témoignage de sa vie parmi nous. Au sujet de Nzenga, il m'écrivait ces quelques mots que j'ai retrouvé sur le site de la paroisse catholique Notre Dame des Vertus d'Aubervilliers:

Théo avait écrit un livre, le saviez-vous ??
Théodulos Kounkou a été de nombreuses années membre de l’Equipe Pastorale d’Aubervilliers. Ses qualités humaines, spirituelles et pastorales sont aujourd’hui au service de l’Equipe de...
Le 10 Octobre 2010, il publiait ce livre, appel vibrant à la prise de conscience de phénomènes de paupérisation en Afrique Centrale, et plus généralement à ne pas baisser les bras devant les formes de régression de l’humanité qui menacent tout pays, tout Etat, toute culture.
Voici ce que lui écrit Mgr Olivier de Berranger, ancien évêque de Saint-Denis, sur son bloghttp://nzenga.blogspot.com/
« … j’ai lu ce texte avec passion. Sa diffusion sera limitée, mais je l’espère, assez élargie pour permettre à d’autres Bernadette et Alfred du 93 et au-delà de mieux deviner les questions tant humaines que géopolitiques qu’un homme comme toi peut exprimer au nom de beaucoup qui se taisent.
Cela fait mal, mais tu as su employer un ton où l’humour et l’espoir ne sont pas absents, dans un ardent désir de faire la vérité sur les souffrances cachées des Congolais, tes frères, restés au pays ou…expatriés. Et d’autres de ce grand continent, riche et spolié.
MERCI.
Je vais garder ce brûlot, le relire, m’en nourrir, comme on mâche une boule de manioc, afin de m’en faire humblement l’écho chaque fois que je pourrai, et de mieux écouter ceux qui en témoignent. On se sent petit…
Bien fraternellement à toi et aux tiens dans le Christ Seigneur,
+ Olivier de Berranger, évêque émérite de Saint-Denis – en France »
Merci Père Évêque, votre humilité et tout ce que vous aviez su tisser parmi nous à jamais demeurera. 
  Nous reviendrons sur ce concept de Nzenga, pour l'approfondir et nous aussi, nous "en nourrir, comme on mâche une boule de manioc, afin de nous en faire humblement l'écho chaque fois que nous le pourrions". Comme l'illustre si bien cette chansonhttps://www.youtube.com/watch?v=_aPpEZWf12U
  Les Nzenga se sont émiettés depuis et se sont multipliés davantage avec la détérioration du tissu social, économique et politique du Congo. Cependant, c'est dans la résilience que nous devrions demeurer plutôt que sombrer dans la résignation; telle est notre espérance !
  Composons avec l'altérité pour faire émerger la recomposition de ce qui est intégral, entier "kia mukaaka". Œuvrons pour la renaissance, dans le respect de l'altérité et les débris générés par l'éclatement socio-économique et culturel du Congo se reconstitueront en puzzle ou en mosaïque harmonieux . 
                                                                                                           THAUKO.com