vendredi 25 août 2017

Pensée du week-end !

Moins vous savez des choses, plus vous serez en Paix. La connaissance affranchit de l'innocence et dévirgine l'esprit qui ne peut plus laisser votre conscience en paix, tant que ce que vous connaissez ne saurait être normal. Plus vous en savez, moins vous devez en dire, comme jadis nos ancêtres qui préféraient parler en parabole avec leurs proverbes, leurs contes et leurs codes dont seuls les initiés pouvaient percevoir les messages. A défaut de savoir contenir la parole, lorsqu'on en sait des choses, il faut se mettre sous la dent, une noix de cola, un antidote aux digressions et la "diarrhée verbale"! Prudence est sagesse. THAUKO.COM

mercredi 23 août 2017

Une fosse commune sur "les pays de Mpangala" !

Si j'avais la main alerte à la peinture, c'est par cette allégorie que j'aurais conté l'histoire ou les souvenirs de ce beau territoire des pays de Mpangala. Qu'à cela ne tienne, la compagnie de ma plume avec le concours de mon cerveau et l'apport de mes correspondants, nous permettront de restituer à cette partie des"territoires occupées de la région du Pool", couverte d’opprobre et d'ignominie son honneur souillé par l'indescriptible infamie.
   Un trou béant venait d'être découvert dans la région de la mémoire collective des filles et fils du Pool et par extension aux congolais qui ignorent "les territoires occupés", appelés: "Pays de Mpangala". Qu'il nous soit permis de rendre hommage aux aînés qui ont circonscrit ce concept des "PAYS de MPANGALA" et bien enraciné dans la réalité géographique de cette partie du Congo où se vit l'enfer sur terre depuis 1993. Nos hommages vont à Ya Ngoma, digne fils de cette localité qui cogita sur le contenu des "Pays de Mpangala",  ainsi qu'à tous ceux dont les noms ne devront jamais quitter les originaires de ces contrées, comme le professeur Hilaire Babassana, économiste chevronné dont le Congo aurait eu besoin dans cette période cruciale où des issues de secours sont recherchées ça et là, pour sortir le pays de la mouise. Hélas, décédé ! (Paix à lui).
  L'amnésie collective peut générer la dépréciation de soi et inciter à la haine de l'autre (le syndrome de l'imposteur). C'est pour cela qu'il est capital de savoir: qui suis-je ? D'où je viens ? Qu'est-ce qui s'y passe et pourquoi ? En quoi pourrais-je être utile et contribuer à faire renaître ce qui a été cassé, saccagé, détruit... l'estime de soi ne permettra jamais à une fille, à un digne fils des pays de Mpangala de se faire passer pour ce qu'on aimerait faire de lui. M'pangala fut réputé pour ses fétiches, son grenier toujours débordant, son ingéniosité et sa générosité, son art et sa culture traditionnelle légendaire.
   Si une fosse commune pouvait être définit comme une tranchée ou ou un trou énorme pour y enterrer des cadavres non identifiés ou pour lesquels  n' aimerait pas que les gens aient  de la reconnaissance publique ou des morts par contagion ou par catastrophe... il pourrait y avoir une similitude avec toutes nos mémoires blessées (des cadavres) que l'on voudrait fouler aux pieds, pour nous faire passer pour ce que nous ne sommes pas. Nous sommes ce que vaut notre histoire. Allons donc à la rencontre de celle-ci, pour nous éviter de sombrer dans les sépultures inconnues ! En parlant des "Pays de Mpangala", on ne saurait feindre d'ignorer que MPANGALA, avant VINDZA  fut "le poste central, à l'époque colonial, il était l'un des centres administratifs les plus importants de la région du Pool. Il disposait des structures nécessaires pour son fonctionnement: le téléphone lui permettait d'être en communication avec Brazzaville, capitale de l'Afrique Equatoriale Française (A.E.F.), et les autres villes comme ZANAGA et DJAMBALA. Il y avait une police,et un contingent de miliciens, une prison et un hôpital. Le personnel de l'hôpital, composé d'infirmiers et d'un médecin-chirurgien expatrié, qui se dévouaient au service des malades. Ce centre hospitalier était de renommé régionale. IL recevait des malades de GAMBOMA, DJAMBALA et LEKANA. Il y avait aussi un poste catéchétique catholique où l'on enseignait en plus de catéchisme, l'alphabet, l'écriture, le français, le calcul et la lecture. Il n'y avait pas d'école publique " (cf Emile Biayenda, Grandeur d'un humble, deuxième édition, p.37), citant Taata Miékoumoutima dans son ouvrage intitulé "Cardinal Emile Biayenda un bon pasteur, p. 15 qui poursuit:"Il n'y eut pas d'école publique dans la région de Mpangala de 1900 ( date à laquelle le premier y est arrivé) jusqu'en 1942. La première fut ouverte le 3 mai 1943. Je fus l'un des élèves de la première promotion. Jadis, les enfants se rendaient à MAYAMA à 98 kilomètres de MPANGALA pour les études élémentaires. Seuls les enfants de l' "élite" avaient le feu vert pour accéder à cette école. Notre frère aîné Milongo Martyr eut le privilège d'aller faire ses études à MAYAMA car son père était proche collaborateur de l'administrateur." ( cf.p. 15). Ce glorieux passé est en voie d'inhumation, pour ne laisser la place qu'aux morbides histoires des chefs des guerres et couvrant de confusion le terroir des pays de Mpangala dont la noblesse de son histoire a façonné le peuple Sundi si rayonnant ! De ce peuple sorti Ta Kindamba dont la légendaire hospitalité et la philantropie marqua le clan "Bisi Ndamba", au sujet duquel notre vénérable Cardinal rendit hommage, d'après notre correspondant: je cite "
Dans cette configuration, le clan NDAMBA ou BISI KI-NDAMBA, clan dont la création est postérieure à la création de Kongo dia Ntotela plus précisément au moment de l'expansion de la société Kongo sera réputé pour son sens d'accueil et d'hospitalité. Les membres du clan Ki-ndamba cultiveront le don ou le goût du travail de la terre. Pour eux, la meilleure manière d'accueillir ou de respecter un étranger, c'est de lui apporter une attention particulière et ce, en lui faisant des présents et surtout en l'invitant au Mbongi à l'effet de se restaurer avant de continuer son chemin qui, éventuellement peut être long en traversant plusieurs villages.

Sire Ndamba fut un chef de clan connu pour le plus riche, écrit le cardinal Emile BIAYENDA. Ce fut un prodigue pour les réceptions qu'il donnait à ses invités et ses hôtes de passage. Le sobriquet fut trouvé, Ndamba ou Ndambi signifie mets apprêtés méticuleusement. C'est par son sens d'accueil et sa profonde considération vis-à-vis de l'étranger qu'il gagna la confiance et beaucoup d'estime de ses membres. Taata Ndamba devint pour les membres de son clan, le modèle à suivre dans les réceptions. Pour ce faire, ils s'inspirent aussi de lui en pratiquant la culture et l'élevage. En somme, leur sens d'accueil et d'hospitalité était très largement soutenu par leurs activités agricoles et d'élevage." Fin de citation. 
   Tala ti ku ta tuuka ka tu zebi a kuoko, ka  tu lendi mpe ku ki zaba ko beto bene. Tuendeno yindundi, ngatu ta lubukeno, mu kue se mulembo ntsila. Ba mbuta ba ta "Piki ka ye ko, ntombokolo ntsiinga". We na Mbanzulu ka yindula ! Nous essayerons de développer davantage ce sujet sur les pays de MPANGALA et qui était-il ? THAUKO.COM à votre service !

samedi 19 août 2017

Et si tous les congolais ne faisaient qu'un ?

La loi n°35-1961 du 20 juin 1961 portant le code de la nationalité congolaise est explicite sur l'acquisition de la nationalité congolaise. En principe, est congolaise ou congolais, celle ou celui qui est descendant des parents de nationalité congolaise naturellement ou l'ayant acquise soit par adoption soit par naturalisation. Ne faire qu'un signifierait être relié soit naturellement soit par alliance soit par connaissance d'une personne intermédiaire, par qui on connaîtrait un tel ou tel autre ayant vécu à tel endroit ou quelqu’un qui aurait travaillé dans telle ou telle localité, etc. Les situations-relais  sont diverses et variées que nos liens se pacifieraient d'eux-mêmes ou pourraient dégénérées par contre, si les connaissances communes auraient commis des exactions ou causer des préjudices à la personne proche, par qui on viendrait à se relier ou à se rencontrer !
  Pour un grand pays de 342.000km2, une population estimée à 4.800.000 habitants ne nous parait pas  énorme, étant donné les carrefours où les gens peuvent se rencontrer. Le Congo ne compte que six  routes Nationales dont deux qui sont les plus fréquentées: celles de Bzv- Kinkala- Dolisie-PN et Bzv-Ouesso, une voie fluviale navigable sur le fleuve Congo, deux principales villes autours desquelles gravitent l'activité économique Brazzaville et Pointe-Noire, les autres villes tenant de "chef- lieu" de régions...Bref. Les infrastructures principales utilisées par le grand public sont à compter par le bout des doigts, si bien que les gens de tous les horizons finissent par s'y rencontrer, ayant les mêmes interlocuteurs bien souvent et certains deviennent des célébrités connues de tous, surtout celles de triste renommée ! Un seul stade par ville, rassemblant toute la population sportive, surtout lorsqu'il s'agissait d'un match "Diable -Noirs contre Etoile du congo". On se souviendra des compétions internationales où l'on pouvait voir la Nation vibrer à l'unisson...

  S'agissant des congolais établis à l'étranger, beaucoup se retrouvent à des endroits de référence où ils se rencontrent souvent, pour s'égayer ou pour effecteur leurs achats divers. En un mot, les congolais se connaissent , mais ils connaissent surtout les identités remarquables qui font énormément dans le bien ou dans le mal. Et si on suivait certaines relations à la trace, on s'apercevrait qu'on se connait presque tous par ricochet !
  Mais, d'où vient-il, diable que nous ayons tant de mal à nous entendre et a accorder nos violons sur l'essentiel et parvenir ainsi à l'Unité Nationale ? Les congolais aiment parler et ils aiment surtout se parler ! Dans les transports en commun, les trains (jadis), les embarcations sur le fleuve congo, dans les bus et même pour ceux qui exploitent la ligne 11 (les piétons), dans les marchés, on se croirait être toujours en fêtes ou en éternelles conversations sur tout et rien, mais surtout sur les infos de la radio trottoir (les "on dit" ! ). On aime la rumeur et on l'amplifie bien souvent (yaka !)... nous ne sommes pas un peuple de muets ou d'indifférents qui vivrait dans la frilosité. Le congolais d'une certaine époque savait ce qu'il voulait et pouvait se donner les moyens pour parvenir à ses fins. De nos jours, nous avons l'impression que les mille et une nuit de l'obscurité qui se sont abattues sur le pays ont eu raison de l'esprit critique de beaucoup d'entre nous, pour ne laisser la place qu'à la piètre vitrine des réseaux sociaux où bien des faux profils viennent étaler leurs artefacts, les indécences  notoires et quelquefois aussi y étaler des perles rares. Enfin ! Ce n'est point l'objet de notre réflexion, sinon nous verserions comme un bon nombre dans des polémiques inutiles. Notre problématique concerne la plaie béante que traîne la Nation Congolaise, à savoir les divisions orchestrées par les politiques.
  Le Congo serait-il victime du "tribalisme" ?
Nous répondrons NON ! Car ni l'ethnie ni le clan ni la tribu n'a jamais profité de la mafia des gouvernants véreux qui instrumentalisent et se cachent derrière leur petit doigt de la région ou de ce que les autres aiment insinuer par le tribalisme. Les différentes guerres qui continuent à décimer et endeuiller les familles congolaises du nord au sud ne touchent bien souvent que les pauvres gens qui ne tirent point profit des rentes pétrolières, objet de nos malheurs communs qui font le bonheur de quelques uns du nord et du sud. En 1993, des foyers ont volé en éclat à cause du fameux conflit "Nibolek-Tchèques", parlant des ressortissants des régions du Niari-Bouenza-Lékoumou contre les ressortissants de la région du Pool. Dans le lot, on se rendra bien compte que les dignitaires du pouvoir Lissouba et ceux des officines de Kolélas n'avaient pas répudié leurs épouses, parce qu'elles étaient originaires des régions sur la sellette ! Les uns et les autres prirent bien soins de leurs enfants et de leurs foyers, contribuant par contre à l'explosion des nombreux couples et à la discorde entre les familles des gens issues des régions concernées.  En 1997, la guerre qui prit la forme d'une guerre imputée à tort aux gens du sud contre les gens du nord, livra la même interprétation ubuesque ! Alors que dans le fond, ce n'était qu'une question économique opposant des intérêts menacés de certains groupes avec l'appui de leurs suppôts. Ces derniers frustrés par la perte du pouvoir dont ils étaient nostalgiques revinrent avec des avions bombardiers pour en découdre avec leurs adversaires. Une fois de plus, dans les familles de ces hauts dignitaires du pouvoir on pouvait compter telle personnalité dont l'épouse était la sœur aînée ou la sœur cadette de tel ministre de l'ancien régime avec qui les relations étaient au beau fixe, tandis que les pauvres gens (baala ba ntulu) se faisaient hara kiri dans les campagnes et dans les quartiers. Bref. Ce sont des scénarios à répétition dont le fameux peuple n'a pas encore pris conscience, parce que manipulé à dessein, pour la conservation du pouvoir coûte que coûte et qui ne profite qu'à leurs cercles, peu importe leurs origines ethniques ou régionales. Ils mangent ensemble, ils boivent ensemble, ils sont relié par des mariages endogames et ils viennent divertir la masse, revêtant les titres d'opposants ou de je ne sais quoi. Ce sont ces gens là qui mettent l'Unité de la Nation en péril et non les gens du Pool ni  les gens de telle autre région, puisque dans leurs équipes, ils apprécient le double jeu que leur offre leurs valets !
   Ouvrons les yeux, dépassons les clivages ethniques dont la diversité ethnique au Congo représente une chance et une richesse culturelle faramineuse. Ces gens qui dressent les congolais les uns contre les autres ne le font même pas parce qu'ils auraient un projet de société viable pour la Nation ou parce qu'ils auraient de réelles divergences idéologiques comme cela fut le cas avec Ange Bidiet Diawara ou Kinganga  alias Siroko, sur la doctrine du socialisme, du capitalisme ou du communisme... Puisse la jeunesse aller à la racine du problème qui veut maintenir les congolais dans des divisions puériles. La République du Congo est née avec de grosses infirmités qui continuent à le faire boiter dans sa marche adulte vers le progrès des Nations. Ce sont, hélas, les mêmes crocodiles qu'on retrouve  sous la pirogue qui navigue dans le "fleuve" Congo ! "Ils sont amis et parents de toujours et ennemis de circonstances". Certains auraient même conclus des accords occultes, pour mettre leurs progénitures à l’abri du besoin ! Pensez-vous qu'ils se soucieront de vos aspirations à la démocratie, à l'alternance au pouvoir ou du moins à goûter aux saveurs de la démocratie ? Qu'on ne s'y méprenne pas, ces gens là savourent notre ignorance et ils savent nous divertir , bien loin de l'essentiel. Dégivrez vous du fanatisme et vous serez libéré. Ouvrons les yeux ! Voyons ! THAUKO.COM

mardi 1 août 2017

Le pouls du Pool serait -il "mort" ? (Suite de l'article précédent sur "J'ai l'impression que le Pool...)

"Le Pouls est le battement de cœur perceptible par palpation au niveau d'une artère" nous disent les spécialistes. Il permet d'évaluer le rythme et l'amplitude des pressions dues aux contractions systoliques, il est possible d'extraire des renseignements utiles à l'établissement d'un diagnostic, poursuit Futura Santé. Le pouls peut donc servir d'indice ou d'indicateur aux fins de jauger une situation sanitaire et lorsque survient le moment ultime d'aller rejoindre les éléments de la matière, le pouls sert d'alerte ! Drôle de similitude avec ce Pool qui est l'identifiant d'une région de la république du Congo, terre généreuse, vertueuse et fertile qui a énormément contribué à la construction de ce pays. Terroir réputé de braves gens qui n'hésitèrent guère de revendiquer leur dignité  humaine dans les vicissitudes de la colonisation.Mais de nombreux hommes partirent aussi de ce côté ouest de la région, pour venir édifier la voie ferrée dénommée CFCO qui relie Brazzaville à Pointe-Noire. Ces populations s'installèrent par la suite de Kibossi jusqu'à Mindouli, originaires pour la plupart d'entre eux du canton de kindamba (à l'époque coloniale), pour ainsi dire descendants du groupe ethnique Basundi  et Teke. Bref. Nous n'allons pas nous enliser dans une problématique complexe que je laisserai aux soins de Maître Rudy Mbemba-Dya-Bô Benazo Mbanzoulou, dans sa très prochaine publication. Le peuple issu de ce groupe ethnique, allais-je dire a notablement contribué à la construction du Congo en tant que Nation. Il a donné des dignes fils dont les noms resteront à jamais gravés dans la mémoire collective comme Ta Kongo Dia Mukuba, Ta Nkeoua, des évêques, de nombreux prêtres, des cadres valeureux de ce beau pays le Congo. Le district de Kindamba célèbre aussi, pour sa biodiversité, sa célèbre forêt de bangu et les localités de Mpangala, Vindza et autres qui ravitaillaient Brazzaville en fruits et légumes verts, en légumineuses, en ignames, en céréales, en maniocs et ses produits dérivés... le grand grenier de la région, pourrait-on dire, avec ses élevages de vaches, ses provisions de chasse, etc.  c'est aussi ce sanctuaire culturel Koongo aux divers rites initiatiques, foisonnant d’innombrables guérisseurs et gardien des traditions ancestrales qui fait objet de cible privilégié de destruction de son patrimoine, pour des raisons inavouées de la part de certains hommes politiques, depuis deux décennies déjà. Les enfants n'y sont plus scolarisés, les sectes ont remplacé les dispensaires, on y a introduit des seigneurs de guerre pour semer le chaos Bref. Les mécanismes d'une obsolescence  qui semble programmée sont en cours, empêchant de facto les originaires de cette région de reconstruire leurs villages... les gens ne sont pas si naïfs, ils observent  ce qui se passe avec une certainement impuissance, mais ils connaissent la vérité. Un adage de cette région appelle à la sagesse, en parlant de "Ntu nkombo wu tala mapfitu".
Un peuple de la savane et des forêts a la vie dure et il apprend à défier la nature pour sa survie: "Mini mia mbangala mia mu yuku", il vit dans la résilience perpétuelle.
   Parler du Pool, c'est aussi évoquer les sempiternelles contradictions qui couvent au sein de ce peuple pluriel, car le Pool est une multitude d'ethnies issus de l'ancien et Puissant Royaume Koongo qui a connu des migrations progressives de l'Angola au Cameroun, en passant par les deux Congo et le Gabon. Ce n'est donc pas un problème que d'avoir des contradictions, l'important est de les surpasser, car les contradictions dûment régulées apportent des évolutions ! Seulement, l'écueil principal de cette région souvent martyrisée est qu'il faudrait quelqu'un qui vienne la sauver de l'oppression dont elle est  victime. Elle se tourne dès lors vers une espèce de messianisme qui , hélas demeure un leurre ! Les oiseaux de mauvais augure, les illuminés de tout calibre y vont pour se faire sacraliser et hypothéquer ipso facto le devenir d'une région immensément riche. Ce ne sont pas tant les dieux qui font défaut à cette région, mais la justice sociale et rendre la dignité à la  NKENTO dévoyée par un délaissement de la société ambiante. Dans la société Kongo, c'est la mère qui est la matrice sociétale. Dès lors que la femme a perdu le nord et les hommes ayant perdu le cap, l' effondrement de la société s'est précipité avec l’enrôlement de leurs enfants dans des milices armées. Depuis bientôt 25 ans, des hommes politiques y ont introduit des armes, mais à quelle fin ? Nous nous apercevons que les événements politiques qui secouèrent la jeune démocratie congolaise à sa sortie de la fameuse conférence nationale dite souveraine relevaient d'une stratégie dont le Pool paye le lourd tribut.
   Pourquoi humilier cette région ? Pourquoi avoir fait disparaître Kinkala tel qu'il était à sa fondation jusqu'au lancement de la fameuse municipalisation accélérée qui a fait disparaître les traces de notre histoire ? Si le Congo suivait le modèle de développement des pays modernisés, pourquoi n'avoir pas bâtit une nouvelle ville en l'honneur du saint bâtisseur, plutôt que détruire ce qui existait déjà ?  En Suisse, en France, en Grèce, en Israël, dans aucun pays du monde qui se respecte on se mettrait a raser les vestiges d'un passé. Le vieux Genève cohabite avec le nouveau, le vieux Lyon idem, etc. "Muntu nkombo ni mapfitu weti tala"! Pourquoi avoir livré une région en pâture à un "bandit" (selon les tergiversations du pouvoir ) depuis 15 mois, laissant mourir femmes et enfants, jeunes et vieux de maladies et de malnutrition? Alors que des hordes armées vont y opérer régulièrement, incendiant des villages , détruisant des ponts, des infrastructures d'intérêt public, tuant,volant et violant... terroir ou territoire de non droit fermé aux associations humanitaires dans le grand mutisme des médias. On entend plus battre le pouls du Pool, la pénurie alimentaire se fait sentir dans la capitale où des denrées alimentaires de base importées du Rwanda  et d'autres pays inondent le marché. Parlerait-on d'inflation dans ce pays qui ignore le nombre des chômeurs et où les retraités appelés cyniquement des "maltraités" peinent à percevoir leur pension ! Le pouls du Pool nous fait aussi palper cette crise multidimensionnelle réfuté catégoriquement, par la plus haute autorité de ce qui reste d'un Etat. Bien triste et tragique réalité !
   Ne soyons pas des "sans âme", ressaisissons-nous, tournons-nous vers l'essentiel, œuvrons pour arrêter immédiatement ces "massacres inutiles" du Pool, cherchons des voies et moyens, pour sauver la Mère Patrie qui se noie dans ses tourments politiciens  qui divisent et opposent les concitoyens d'un même pays. Le Pool est aussi le Congo et nous avons du mal à croire qu'un Etat fonctionne normalement, alors qu'il n'y a plus d'écoles dans une partie de son territoire. Où serait alors le sens de l'Etat ? En état en fuite, en faillite ou démissionnaire ? Nous proposons la restauration de l'autorité de l'Etat dans le respect des normes, des conventions nationales et internationales. Et s'il n'y avait pas crise dans le Pool, pourquoi interrompre le commerce entre Mpangala et Brazzaville ? Sortons de la crédulité et de la naïveté de ces gens qui prétendent vouloir le bien des gens du Pool qu'ils laissent mourir dans l'errance en pleine nature. Tirons les conséquences et du messianisme politique dans le Pool et du clientélisme qui embarque les jeunes à emprunter des voies sans issues. Ne soyons pas comme le cochon qui ne cesse de rechercher la fameuse pierre magique que lui aurait confié le lièvre "Ma nsieche".
En effet, il était une fois, Ngulu le cochon  vivait en communauté avec Ta Ngumba le porc-épic , Ma Ngo la panthère et bien d'autres animaux. Un jour, Ta Ngumba le porc-épic tomba malade et le pronostic de sa vie fut engagé. Ma Ngo la panthère, chef du village fut terriblement ému et peiné, d'autant plus que Ta Ngumba était le célèbre musicien du village et il était de toutes les fêtes de la contrée. Ma Ngo la panthère dépêcha de toute urgence ya Ngulu le cochon, dans un village lointain du célèbre guérisseur Ma Nsieche qui avait solution à tout. Ya Ngulu le cochon se mit en route durant de longues journées, traversant forêts et savanes, monts et vallées, avant d'atteindre le village du très célèbre Ma Nsieche le lièvre. Arrivé à bon port, Ya Ngulu se renseigna où pouvait-il trouver le célèbre guérisseur ? Nkabi l’antilope, le cousin de ce dernier alla lui montrer sa case. Ma Nsieche le lièvre sorti de sa case avec sa cour et se tinrent devant Ya Ngulu le cochon désemparé et impressionné d'un tel accueil, comme s'il était attendu. Il prit la parole et livra le message tragique au guérisseur qui le rassura immédiatement que Ta Ngumba le porc-épic s'en sortira grâce à un fétiche qu'il lui confiera, car il n'était pas nécessaire qu'il se déplaça pour cela ! Il l'enjoignit cependant de respecter scrupuleusement les recommandations qu'il lui donnerait. Son fétiche ne devait point entrer en contact avec de l'eau entre autre. Ya Ngulu le cochon accepta la recommandation et quelque membres de la cour du guérisseur vinrent lui attacher au dos un fétiche en forme d'une grosse pierre. IL reprit rapidement la piste de retour. Parcourant forêts et savanes, monts et vallées sous une chaleur de plomb, le pauvre ya Ngulu qui sentait des picotement sur son dos décida de prendre un petit bain avant de poursuivre sa route, d'autant plus que le fétiche ne devait point entrer en contact avec de l'eau. Il prit méticuleusement soin de détacher le fétiche, le posant dans l'herbe, près de la rivière, avant qu'il ne plongea dans l'eau. A sa sortie de la rivière Nduele, il s’aperçut que le fétiche avait disparu. Scandale ! Il chercha de toutes ses forces, point il ne le retrouva. Il fonça son museau dans la boue un peu partout, rien n'y fit, le fétiche était introuvable. Prit de panique, il ne pouvait ni rentrer dans son village ni retourner chez Ma Nsieche le lièvre pour lui rendre compte. Ya Ngulu le cochon resta donc patauger dans la boue, à la recherche du fétiche qui ne fut en réalité qu'une tortue de la cour de Ma Nsieche qui avait eu le temps de rejoindre les siens ! Cependant le cochon continue jusqu'aujourd'hui à chercher cette pierre mystérieuse dans la boue en grognant. Ainsi le proverbe Koongo nous parle de Ntebe ya yobele ba ngulu. "Entende qui a des oreilles et comprenne qui pourra"! Que le mysticisme éloigne bien souvent de la raison et peut plonger dangereusement dans un fanatisme incontrôlable. We na mayindu ka bakula ! THAUKO.COM