mercredi 27 juin 2018

Résistance et Résilience

La capacité de la résistance inspire la résilience. On ne perd plus de son temps ni dans les ragots ni dans des futilités, on met le cap à l'essentiel et on se maintient comme si on "tenait la main" de l'invisible qui revigore sans cesse; alors, on reste déterminé quand bien-même ce à quoi on tient est détruit, usurpé, saccagé... c'était la foi en cette énergie qui faisait chanter les "Ngu-Nza": "Eh bihombele, mbo tua sala kua bia kaka..." et peu importe qu'eux-mêmes ne parviennent peut-être pas à parachever leur ouvrage. Cette, cette énergie (le NDU) en eux finira par accomplir l'ouvrage.
  C'est dans cette même logique que les anciens disaient (Ba mbuta bedi ta : "Maba ma ntseke, mana ma fua, mana ma yingana". Ceci dit autrement: la force de la résistance finira toujours par prendre la dessus sur des énergies dégradées. Une cause noble finit toujours par triompher quelque soient les générations qui devraient en payer le tribut, à condition de demeurer ferme dans cette espérance de "Wuna kua wu ta Ta" et ne pas faire de "remix" à la version originale; c'est-à-dire de demeurer fidèle aux "Nkieno", vivre en parfaite harmonie avec soi-même puis avec son environnement (les autres).
                                                   
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dimanche 24 juin 2018

Chercher à connaitre nos anciens pour mieux honorer leur mémoire. Merci Taata NDUENGA !

SIMON KIMBANGU EVEILLEUR DES CONSCIE
NCES DES POPULATIONS D'AFRIQUE CENTRALE

Simon Kimbangu est né en 1889 à Nkamba, village situé dans la région du Bas-Congo et meurt en octobre 1951 après trente ans d'emprisonnement ferme. C'est un 18 mars 1921, qu'il reçoit et accepte l'appel de Dieu et celui de ses ancêtres. Après plusieurs hésitations, il s'incline devant la volonté de son Seigneur pour répondre la bonne nouvelle de la libération.
                   
    

Dans un contexte de crise économique et presque de discrimination raciale par le colonisateur belge, Kimbangu pensera que le moment d'éveil et surtout de libération de la nation Bakongo était arrivé. Pour ce faire, il abandonne son emploi et gagne le village de Nkamba, qu'il baptise " Nouvelle Jérusalem "

A Nkamba, taata Simon Kimbangu accueille ses frères, leur enseigne la parole du Christ de libération et d'éveil des consciences. Il guérit les maladies incurables, les purifie par immersion dans la source bénite, entre en transe et tremble sous le pouvoir du Saint-Esprit.

Pour taata Simon Kimbangu, les mœurs sont en décadence avec l'introduction de la colonisation belge notamment avec ses valeurs de corruption qui tournent autour du tabac, de l'argent, de l'alcool, du luxe né d'une consommation démesurée de ses produits. Il invite ainsi ses frères et sœurs à prendre conscience des dérives socio-humaines qui se traduisent le plus souvent dans un cadre festif. Les danses parfois obscènes, le relâchement des mœurs, somme toute, constituent une des causes du déclin ou d'une absence totale de prise de conscience de libération, du bien-être et de développement national. [ Susan Asch " L'église du Prophète Kimbangu De ses origines à son rôle actuel au Zaïre" Karthala 1983 P.23.

Pour taata Simon Kimbangu, la libération spirituelle et morale précède la libération sociale, économique et culturelle. Tout cela nécessite un mode de vie, à la fois, nouveau et original qui apportera le salut du peuple.

En fait pour taata Simon Kimbangu, la Bible n'est pas un outil d'affaiblissement de l'homme noir. Bien au contraire; il faut la lire et certainement en faire une lecture différente de celle du colonisateur pour confondre "le voleur avec l'objet volé". C'est à ce titre qu'il va prétendre détenir certaines vérités cachées de cet ouvrage que le colonisateur belge use parfois à des fins d'exploitation et d'asservissement des populations congolaises.

Kimbangu prêche, écrit Martial Sinda, sur la place publique de N'kamba. Insensiblement, le visionnaire devient apôtre, il dit que la mission lui a été confiée par Nzambi a Mpoungou de refaire l'unité du pays Bakongo. Son éloquence est celle du cœur, il n'a pas à convaincre mais à réveiller de vieilles passions ; ses paroles ne peuvent surprendre : n'a t-il pas tiré son enseignement de la Bible dont il excelle à manier et à commenter les versets ? Son discours est, conclut-il, affirmation des vieux rêves Bakongo ; … il n'y a nulle place pour l'incrédulité : l'âme d'un peuple s'éveille. [ Sinda (M) " Simon Kimbangu prophète et martyr zaïrois" Grandes Figures Africaines ABC. Paris 1977. P.62.

En somme, comme le relève à juste titre, le père Van Wing " Au début de juin 1921, nous nous trouvions donc en face d'un messianisme organisé, préparé à cristalliser dans son sein la sensibilité religieuse de la population et à déchaîner à son profit toutes les forces explosives du nationalisme." [ Van Wing "Le kimbagisme vu par un témoin" Zaïre Revue congolaise vol. XII - 6 1958 P.575.

TAATA NDUENGA

vendredi 22 juin 2018

Pensée Kueiste du Week-end du 23-24 Juin 2018

La politique et la spiritualité exigent une grandeur d'âme, car il faut savoir s'élever par delà les frustrations et les artefacts et devoir accorder le pardon à la justice envers ceux qui nous offensent, nous trahissent et nous blessent au plus profond de nous. Sachons placer le passé dans l'histoire, réécrire l'avenir faussé et assainir ce Présent qui nous éclaire; afin que nous ne fassions perdurer les mêmes erreurs ni reproduire le mal que les autres nous infligent par ignorance ou par cynisme. Ainsi soit-il ! (Mabele mosalisi-loi de la compensation naturelle: Buzitu bua Nkieno mu LAMA ). THAUKO.COM, Un Monde Juste-Humain !

dimanche 10 juin 2018

Métastases ethniques ou de la mort d'une Nation

Si chacun pouvait prendre la mesure de la situation initiale et qui aura fini par avoir des répercussions incontrôlables,  aux circonvolutions qui échappent à tout contrôle; on s'abstiendrait d'en rajouter ou de contribuer à étouffer dans l’œuf, l'espérance et les espoirs des générations futures. Après le déclin du soleil des indépendances  qui vit  s'altérer profondément la liberté des Etats et la déconstruction des Nations, nous autres qui naquîmes dans les méandres des pays laissés orphelins et dont les us et coutumes furent ensevelis par le dictât de l'Etat importé (Bula-matari = asservissement par des travaux forcés), les Etats qui auraient du construire des Nations se sont vite empêtrés dans les convulsions ethniques où des conflits larvés ou ouverts ont vite jeter au bûcher ou réduit au silence celles et ceux qui, visionnaires, entendaient redessiner le visage de la Mère Patrie écorchée, qui devait rassembler ses enfants, autour d'un idéal de communion des ethnies qu'on aurait appelée Nation. Hélas ! Que de la traîtrises et des complots emportèrent les dignes enfants de ces pays orphelins dont celui dans lequel je vis le jour.
  Les grandes batailles idéologiques naquirent des clivages du fait de la bipolarisation du macrocosme politique à l'échiquier international, dans les méandres de la guerre froide dont l'Afrique payerait encore un lourd tribu, comme le dit un adage koongo: " Didi ngazi ntsuini, lemina ku baka ba ntietie"; autrement dit, ce sont des innocents qui payent les pots cassés. Les martyrs de l'intolérance politiques commencèrent à tomber, après les victimes de la colonisation. Le socialisme insolant et dissonant affrontait l'arrogance d'un capitalisme tout aussi nuisible que le marxisme et le pays n'allait que de mal en pis. Que des morts, que d'exclus, que des cadres marginalisés... là aussi, que des larmes, que d'exclusion des mains agiles qui auraient pu boucher la jarre fissurée de la case commune. Tous ces tumeurs se nourrissaient du sucre des révolutions et des coups d'Etat qui ne faisaient que dénombrer nos pays et envoyer en exile ses enfants qui auraient pu contribuer à développer la dynamique nationale.
  Le mal s'aggravant, chacun a vite fait de se tourner vers son ethnie pour se protéger et pour survivre. Le cancer prit corps dans notre pays, ainsi les autres devinrent des ennemis potentiels à liquider, sans trop savoir pourquoi faire perdurer un tel climat qui ne saurait profiter en aucune manière aux générations futures. Le monde est imprévisible, mais imprévisible est  aussi l'avenir en dépit de toutes les précautions que l'on ne cesserait de ménager pour les siens. L'histoire nous prouve à suffisance que le temps demeure Maître de l'Histoire et que toutes nos vanités ne sauront combler en rien nos prévisions égoïstes et hégémoniques. Le pays est une terre en partage que "nous empruntons à nos enfants" ( Antoine de St Saint-Exupéry) pour la leur travailler et la leur laisser en état viable et vivable pour tous , à défaut d'en faire une Nation où toutes les composantes ethniques pourraient jouir de ses fruits et de ses richesses.
   L’effondrement des grands empires et le déclin des grands royaumes nous en donnent d'édifiantes leçons. Tout finira à la hauteur de la folie à laquelle chacun se sera livrée. Si nous avions un peu d'estime de nous-mêmes, nous ne nous plairions à l'idée de marginaliser les autres ou de les persécuter, en pensant à l'infortune que nous amasserions sur les têtes de nos descendants. Pourquoi diantre fermerions-nous les portes du pays aux autres ? Leur priverions-nous de jouir de la terre de leurs ancêtres ? "Vanité des vanités" se serait clamé Quoelet, car il viendra bien un jour où la médaille s'inversera et malheureusement cela risque de tomber sur ceux qui nous ont emprunter leur Terre, ces générations futures qui s'y attendront le moins avec toutes les réparations auxquelles elles devrait faire face.
   Ravisons-nous, tandis que nous en avions l'Heure. Comble d’ironie, plus le temps avance et davantage de bévues nous sommes entrain de commettre. Alors que le temps serait à dépassionner les radicalismes comme La Corée du nord et la Corée du Sud nous en ont montré l'exemple. L'Amérique intransigeante de Trump a bien fini par enterrer la hache de guerre avec la Corée du nord belliqueuse. Lorsque nous observons attentivement ce qui aggrave notre situation globale au pays, ce n'est ni plus ni moins que la radicalisation et la cupidité de quelques irréductibles fanatiques qui n'en ont cure de leur progéniture. Nul ne saurait maîtriser les temps à venir. La vie a ses impondérables incontournables. Plus de gens se sentent marginalisé, plus de désespérance cela nourrit et plus chaotique seront les lendemains pour une pauvre génération qui devra payer de l'insouciance et de la témérité de leurs parents ou aînés qui n'auraient jamais voulu faire des concessions pour l'intérêt général.
   La sous-traitance des guerres des autres ne nous aura coûté qu'inimitié, recrudescence" ethnicidaire", avec des génocides qui laisseront planer à jamais des monstres des violences aveugles et une radicalisation incurable (si nous n'y prenions garde).
  Cette contribution à la conciliation se voudrait avoir une saveur de ressaisissement de chacun et du dessaisissement des personnes responsables d'entretenir le statu quo qui provoque la mort de la Nation. Ceux qui ont armé des enfants aux guerres de 1993, 1997, 1999, 2014 ne se doutent guère que ce sont ces jeunes dont ils ont détruit l'enfance et abîmer des vies qui orchestrent aujourd'hui la pagaille tout azimut et surtout au sein de la diaspora, car n'ayant connu que la violence, ayant tué, versé le sang innocent... autant vous portez la responsabilité des crimes odieux qu'ils ont commis sous vos ordres, autant cette responsabilité accablera un jour ou l'autre votre mémoire et honnira votre progéniture pour des siècle, car la Nature est régie par des lois cosmiques inaltérables et incorruptibles; à moins de la rédemption et que les concernés s’exercent à la repentance...
  Le pays péri par l'impunité qui fait des criminels des hommes forts et des puissants éphémères. Ils se croient si forts et si invulnérables que tout leur semble permis au point de toujours brandir des menaces à quiconque oserait les contredire.
  Ils font de ma génération des laudateurs invétérés qui plus jamais ne connaîtront la raison et la justice, des femmes et des hommes poussière qui s'évaporent sans léguer de la profondeur aux générations montantes.
  Non, on ne bâtit pas un pays dans les violences. Si nous savions que c'est ici bas que nous battissions notre enfer futur ou notre félicitée éternelle, nous perdrions moins le temps à empêcher les autres de se réaliser, chacun selon ses aptitudes. Hélas ! L'ignorance nous égare. Oui, "nul n'est méchant volontairement, on ne fait le mal que par ignorance", comme le dit Planton. Et si nous y réfléchissions pour fléchir notre intolérance !

  THAUKO.COM Un Monde Juste-Humain !