La loi n°35-1961 du 20 juin 1961 portant le code de la nationalité congolaise est explicite sur l'acquisition de la nationalité congolaise. En principe, est congolaise ou congolais, celle ou celui qui est descendant des parents de nationalité congolaise naturellement ou l'ayant acquise soit par adoption soit par naturalisation. Ne faire qu'un signifierait être relié soit naturellement soit par alliance soit par connaissance d'une personne intermédiaire, par qui on connaîtrait un tel ou tel autre ayant vécu à tel endroit ou quelqu’un qui aurait travaillé dans telle ou telle localité, etc. Les situations-relais sont diverses et variées que nos liens se pacifieraient d'eux-mêmes ou pourraient dégénérées par contre, si les connaissances communes auraient commis des exactions ou causer des préjudices à la personne proche, par qui on viendrait à se relier ou à se rencontrer !
Pour un grand pays de 342.000km2, une population estimée à 4.800.000 habitants ne nous parait pas énorme, étant donné les carrefours où les gens peuvent se rencontrer. Le Congo ne compte que six routes Nationales dont deux qui sont les plus fréquentées: celles de Bzv- Kinkala- Dolisie-PN et Bzv-Ouesso, une voie fluviale navigable sur le fleuve Congo, deux principales villes autours desquelles gravitent l'activité économique Brazzaville et Pointe-Noire, les autres villes tenant de "chef- lieu" de régions...Bref. Les infrastructures principales utilisées par le grand public sont à compter par le bout des doigts, si bien que les gens de tous les horizons finissent par s'y rencontrer, ayant les mêmes interlocuteurs bien souvent et certains deviennent des célébrités connues de tous, surtout celles de triste renommée ! Un seul stade par ville, rassemblant toute la population sportive, surtout lorsqu'il s'agissait d'un match "Diable -Noirs contre Etoile du congo". On se souviendra des compétions internationales où l'on pouvait voir la Nation vibrer à l'unisson...
S'agissant des congolais établis à l'étranger, beaucoup se retrouvent à des endroits de référence où ils se rencontrent souvent, pour s'égayer ou pour effecteur leurs achats divers. En un mot, les congolais se connaissent , mais ils connaissent surtout les identités remarquables qui font énormément dans le bien ou dans le mal. Et si on suivait certaines relations à la trace, on s'apercevrait qu'on se connait presque tous par ricochet !
Mais, d'où vient-il, diable que nous ayons tant de mal à nous entendre et a accorder nos violons sur l'essentiel et parvenir ainsi à l'Unité Nationale ? Les congolais aiment parler et ils aiment surtout se parler ! Dans les transports en commun, les trains (jadis), les embarcations sur le fleuve congo, dans les bus et même pour ceux qui exploitent la ligne 11 (les piétons), dans les marchés, on se croirait être toujours en fêtes ou en éternelles conversations sur tout et rien, mais surtout sur les infos de la radio trottoir (les "on dit" ! ). On aime la rumeur et on l'amplifie bien souvent (yaka !)... nous ne sommes pas un peuple de muets ou d'indifférents qui vivrait dans la frilosité. Le congolais d'une certaine époque savait ce qu'il voulait et pouvait se donner les moyens pour parvenir à ses fins. De nos jours, nous avons l'impression que les mille et une nuit de l'obscurité qui se sont abattues sur le pays ont eu raison de l'esprit critique de beaucoup d'entre nous, pour ne laisser la place qu'à la piètre vitrine des réseaux sociaux où bien des faux profils viennent étaler leurs artefacts, les indécences notoires et quelquefois aussi y étaler des perles rares. Enfin ! Ce n'est point l'objet de notre réflexion, sinon nous verserions comme un bon nombre dans des polémiques inutiles. Notre problématique concerne la plaie béante que traîne la Nation Congolaise, à savoir les divisions orchestrées par les politiques.
Le Congo serait-il victime du "tribalisme" ?
Nous répondrons NON ! Car ni l'ethnie ni le clan ni la tribu n'a jamais profité de la mafia des gouvernants véreux qui instrumentalisent et se cachent derrière leur petit doigt de la région ou de ce que les autres aiment insinuer par le tribalisme. Les différentes guerres qui continuent à décimer et endeuiller les familles congolaises du nord au sud ne touchent bien souvent que les pauvres gens qui ne tirent point profit des rentes pétrolières, objet de nos malheurs communs qui font le bonheur de quelques uns du nord et du sud. En 1993, des foyers ont volé en éclat à cause du fameux conflit "Nibolek-Tchèques", parlant des ressortissants des régions du Niari-Bouenza-Lékoumou contre les ressortissants de la région du Pool. Dans le lot, on se rendra bien compte que les dignitaires du pouvoir Lissouba et ceux des officines de Kolélas n'avaient pas répudié leurs épouses, parce qu'elles étaient originaires des régions sur la sellette ! Les uns et les autres prirent bien soins de leurs enfants et de leurs foyers, contribuant par contre à l'explosion des nombreux couples et à la discorde entre les familles des gens issues des régions concernées. En 1997, la guerre qui prit la forme d'une guerre imputée à tort aux gens du sud contre les gens du nord, livra la même interprétation ubuesque ! Alors que dans le fond, ce n'était qu'une question économique opposant des intérêts menacés de certains groupes avec l'appui de leurs suppôts. Ces derniers frustrés par la perte du pouvoir dont ils étaient nostalgiques revinrent avec des avions bombardiers pour en découdre avec leurs adversaires. Une fois de plus, dans les familles de ces hauts dignitaires du pouvoir on pouvait compter telle personnalité dont l'épouse était la sœur aînée ou la sœur cadette de tel ministre de l'ancien régime avec qui les relations étaient au beau fixe, tandis que les pauvres gens (baala ba ntulu) se faisaient hara kiri dans les campagnes et dans les quartiers. Bref. Ce sont des scénarios à répétition dont le fameux peuple n'a pas encore pris conscience, parce que manipulé à dessein, pour la conservation du pouvoir coûte que coûte et qui ne profite qu'à leurs cercles, peu importe leurs origines ethniques ou régionales. Ils mangent ensemble, ils boivent ensemble, ils sont relié par des mariages endogames et ils viennent divertir la masse, revêtant les titres d'opposants ou de je ne sais quoi. Ce sont ces gens là qui mettent l'Unité de la Nation en péril et non les gens du Pool ni les gens de telle autre région, puisque dans leurs équipes, ils apprécient le double jeu que leur offre leurs valets !
Ouvrons les yeux, dépassons les clivages ethniques dont la diversité ethnique au Congo représente une chance et une richesse culturelle faramineuse. Ces gens qui dressent les congolais les uns contre les autres ne le font même pas parce qu'ils auraient un projet de société viable pour la Nation ou parce qu'ils auraient de réelles divergences idéologiques comme cela fut le cas avec Ange Bidiet Diawara ou Kinganga alias Siroko, sur la doctrine du socialisme, du capitalisme ou du communisme... Puisse la jeunesse aller à la racine du problème qui veut maintenir les congolais dans des divisions puériles. La République du Congo est née avec de grosses infirmités qui continuent à le faire boiter dans sa marche adulte vers le progrès des Nations. Ce sont, hélas, les mêmes crocodiles qu'on retrouve sous la pirogue qui navigue dans le "fleuve" Congo ! "Ils sont amis et parents de toujours et ennemis de circonstances". Certains auraient même conclus des accords occultes, pour mettre leurs progénitures à l’abri du besoin ! Pensez-vous qu'ils se soucieront de vos aspirations à la démocratie, à l'alternance au pouvoir ou du moins à goûter aux saveurs de la démocratie ? Qu'on ne s'y méprenne pas, ces gens là savourent notre ignorance et ils savent nous divertir , bien loin de l'essentiel. Dégivrez vous du fanatisme et vous serez libéré. Ouvrons les yeux ! Voyons ! THAUKO.COM
Partout où se porte le regard de Theo, il ne voit que morceaux, pièces, lambeaux d'un monde qui se déconstruit. Car en effet, cette pensée unique du monde global qui veut nous faire croire que d'un bout à l'autre de la planète les hommes auraient les mêmes aspirations et les mêmes satisfactions est un leurre...
A travers des textes de réflexion et des pensées constructives, puissions-nous recoller les Nzenga (débris) d'un monde qui ne cesse de s'effriter, par manque de considération et de respect à l'altérité. La dignité humaine est notre passion et le devoir de se souvenir pour transmettre, notre préoccupation: "Nsimu ni mayela", les repères facilitent l'acquisition de la science !
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