C'est ainsi que bien des gens de ma génération ont fait le choix d'un retour légitime au passé "Kikulu". Hélas, beaucoup s'y égarent dans l'interprétation mystique d'un passé fantastique avec leurs fantasmes d'illuminés ! Fabriquant ainsi des gourous et des vendeurs de mirages qui leur fait miroiter des miracles à tout bout de champ, loin de la connaissances des fondamentaux, parmi lesquels: Luzabu na buzitu bua kieno ou nsieno (ce qui vous appartient et ce à quoi vous êtes tenu à obéïr, la Maama Ntoto, Ma Kisansi. Cette imprégnation normative donne ainsi la possession de la terre et tout ce qu'elle contient), comme le précise Celui qui a dit: "Heureux les "leembe" (les doux), car ils possèderont de la terre". Les lois du Leemba font partie des lois cosmiques, comme énoncé dans la béatitude citées ci-dessus. Car "Les préoccupations fondamentales de tous les humains, de tous les êtres pensants de la lumière de toutes les époques et de tous les temps se trouvent au fond des initiations et au fond des psychanalyses, des hiérophanies et des psychosomatiques. Notre planète, en particulier, ne sera sauvée par l'illusion, le baratin politique, le gaspillage, les mensonges ou les distractions." (cf. Le Leemba ou l'ordre initiatique de Koôngo Dya Leemba, p. 9). Le Leemba considéré comme un mystère "mia ku leemba ka mi tewo ko" est exploité à dessein par des gens sans vergogne qui profitent de l'ignorance des autres, pour s'affirmer en être maître et qui, au lieu de façonner l'Humain à la sublimation et à l'excellence l’entraîne dans des marécages boueux et nauséabonds d'une interprétation biaisé de ce qu'est cette illustre école initiatique de l'homme accompli, de la personne sublimée tendant à sa divinisation (bunzambi), c'est pour cela que les anciens disaient sans doute: "bu wena na taata haanda lemba"! car tout serait désormais soumis au "leembe", tant son rapport au cosmos, aux ancêtres et à la société ne souffrirait d'aucune faille. "C'est ici que, le Leemba, à l'instar de Koôngo dya Kimpassi, sert d'instrument d'éducation, de formation et donc de socialisation de l'être ou du Muuntu. Le Leemba est, entre autres, la voie du salut, celle qui permet d'ordonner en tous points de vue l'être ou le muuntu notamment dans sa dimension expressive. Le Leembe ou l'initié de Leemba est travailleur et, à ce propos, son langage doit être ordonné, clairement explicatif, organisationnel et constructif. Ainsi, initié de Kimpasi ou de Leemba, le roi du Koongo est détenteur de Zuu ou langage (se distinguant nettement de la parole ou ndinga) avec lequel il parvient à comprendre, saisir et traduire les mystères du Nza ou de l'univers pour son bien-être et celui de son royaume." (cf. Idem, p.19).
LE LEEMBA est
une école, une des plus anciennes écoles de formation de l’Etre chez les
Koôngo. C’est une haute institution directement héritée des pères fondateurs de
Koôngo Dya Ntootela.
Autrefois, chez
les Koôngo l’éducation des enfants quel que soit leur sexe incombait, à la mère
jusqu’à l’âge de cinq (5) ans. Dès l’âge de cinq ans intervenait un système
éducationnel tenant compte du sexe des enfants. Autrement dit, à la cinquième
année, s’opèrait une sorte de “séparation” tendant en un suivi éducatif du
jeune garçon par les hommes autour du Mboongi et celui de la fille par les
femmes.
Si le Mboongi
est, sans doute une institution fondamentale d’éducation et de formation du
jeune garcon, le LEEMBA, apparaît pour lui comme une espérance sociale d’accession à une vie d’adulte plus structurée.
C’est ainsi que
le LEEMBA
est définie comme une haute institution d’initiation de l’Etre ou du MUUNTU,
c’est-à-dire une école de formation et de transmission des savoirs et
connaissances qui tendent à peaufiner l’être en le rendant plus humain et plus
social, en garantissant l’ordre public qui passe par une gestion saine et
responsable de son ménage et par le respect de tous les principes qui
contribuent au maintien de l’intégrité socio-environnementale.
Le LEEMBA
a, entre autres, pour mission “MU-LEEMBIKA
MUUNTU MU MBELOLO ZANDI”,
c’est-à-dire, de discipliner l’être ou le MUUNTU dans tous les aspects de son
existence.
Le LEEMBE
doit constamment tendre en la pacification de tout son Etre, de sa vie de celle
des autres et du milieu socio-environnemental dans lequel, il évolue.
A dire vrai, le
mot LEEMBA,
tirerait sa racine du verbe LAAMBA,
lequel verbe exprime toute idée de preparation, d’adoucissement, d’entretien et
ce, dans le but de rendre l’existence ou quelque chose plus agréable, plus
humain voire plus social.
C’est dans cette
optique que, par exemple, l’expression, “LEEMBIKA
NTIMANI” traduit l’espérance de l’être
amoureux qui sur le plan affectif est, en quête d’une paix sentimentale
qui ne peut être effective que, si l’être aimé s’accorde à ses désirs.
Au sein de
l’ordre initiatique de Koôngo Dya Leemba, le MUUNTU aspire aux idéaux
les plus humains qui soient et ceux-ci le conduisent à l’acceptation et au
respect de trois lois fondamentales qui sont de dimension universelle à savoir:
1.
TSIENO WA SA-MBILA NZAMBI MPUNGU ou
la loi d’adoration et de reconnaissance du Dieu créateur NZAMBI MPUNGU.
2.
TSIENO WA MBELOLO MU NZA YA MBOTE ou la
loi du respect des principes de l’équilibre cosmique.
3.
TSIENO WA BELOLO ZA MAKANDA ou la
loi du respect des principes de l’équilibre familial et social.
En vertu des
dispositions de ces trois lois fondamentales, le LEEMBE, c’est-à-dire,
l’adepte du LEEMBA croit en la justice immanente qui intervient en cas de
violation du milieu socio-environnemental car elle est génératrice de Malheur.
Le Bonheur est
donc pour le LEEMBE un état d’esprit, une manière d’être et de vivre qui ne
se conçoit que par le respect des lois qui régissent l’Humanité telle qu’elle a
été voulue, pensée par son Dieu créateur NZAMBI MPUNGU.
En somme,
l’ordre initiatique de Koôngo Dya Leemba fut, chez les Koôngo un des
instruments du renforcement du sentiment national et de paix en le concevant
comme une sorte de jardin qu’il convenait de cultiver sans cesse. Soit
l’affirmation d’un mieux-être, du vouloir vivre ensemble en privilégiant la
culture et la pérennisation d’une certaine intégrité socio-humaine de l’être ou
du MUUNTU. [ Rudy Mbemba-Dya-Bô-Benazo-Mbanzulu in “ Le Leemba ou l’ordre initiatique
de Koôngo Dya Leemba” Société des écrivains 2015 P.16 ]
TAATA N’DWENGA
Nous vous recommandons de vous procurer cet ouvrage aux éditions "La société des écrivains" ou en vous adressant à nzenga.kongo@gmail.com
"Le but des écoles de mystères ou d'initiation, chez les Koongo, est le renforcement ou l'approfondissement dans la connaissance de l'être tant dans sa constitution physiologique que dans sa formation intellectuelle. Les écoles comme le kimpasi ou le Lemba aspirent à la formation de l'être intégral ou du muuntu renforcé par ce qu'il se retrouve à mi-chemin dans ses savoirs et connaissances entre le monde visible et invisible. C'est à juste titre que l'historien Dominique Ngoïe Ngala, rapporté par Jean de Dieu Nsonde définit le Leemeba comme une organisation ésotérique, institut supérieur des sciences morales et religieuses tout court: biologie, médecine, histoire,géographie,droit,astrologie,spécifiquement Koongo." (cf. Le Leemba ou l'ordre initiatique de Koôngo Dya Leemba?, p. 64). THAUKO.COM à votre service !
"Le but des écoles de mystères ou d'initiation, chez les Koongo, est le renforcement ou l'approfondissement dans la connaissance de l'être tant dans sa constitution physiologique que dans sa formation intellectuelle. Les écoles comme le kimpasi ou le Lemba aspirent à la formation de l'être intégral ou du muuntu renforcé par ce qu'il se retrouve à mi-chemin dans ses savoirs et connaissances entre le monde visible et invisible. C'est à juste titre que l'historien Dominique Ngoïe Ngala, rapporté par Jean de Dieu Nsonde définit le Leemeba comme une organisation ésotérique, institut supérieur des sciences morales et religieuses tout court: biologie, médecine, histoire,géographie,droit,astrologie,spécifiquement Koongo." (cf. Le Leemba ou l'ordre initiatique de Koôngo Dya Leemba?, p. 64). THAUKO.COM à votre service !
merci taata kounkou pour nous edifier a tout temps
RépondreSupprimerj'aimerai avoir ce livre de ba taata rudy mbemba sur le leemba car c'est dans cette ecole de lemba que j'avais ecris la source de cette brochure que j'avais intituler la grande loge de nlemba, bref, parceque c'est dans l'ecole de lemba qu'on initier nos ancetres pour de venir maitre et honnete donc ti muntu, c'est par que j'ai tiré le titre de mon prochain roman qui sera edité par mon ainé ba taata kounkou dia theodulos matondo mbuta muntu.
RépondreSupprimervotre blog nous edifie beaucoup c'est une ecole pour nous
RépondreSupprimermatondo mais il y a toujours des pretres leemba au congo ? il est tres bon de les connaitres à l'exception de quelques arnaqueurs qui veulent profité de la naiveté des africains se prenants pour des messie et annihilé la volonte des noirs pour les asservir la preuve la proffusion des soit disant detenteurs de la tradition congo par le ngunza qu'ils ne connaissent et qu'il veulent enseigné aux noirs pour aliéné l'homme noir de plus en plus
RépondreSupprimerj;ai dit
pierrelouhounou@gmail.com