Au demeurant, le kueisme est une vision et une interprétation du monde qui se cale dans la relation respectueuse à l'altérité, dans la considération de nos différences. Pour que cette vision soit féconde et porteuse, elle prend racine dans les principes traditionnels Koongo dont la célèbre maxime: "Kooko mahji-kooko mungua", "Mu lukaku, kilembo ka diri banda, musua ka diri ntandu", à défaut de concilier les contraires ! Garder l'unité avec nos différences, comme une mosaïque donnerait tant d'esthétique aux fresques. Savoir placer le curseur au bon endroit en toute circonstance, évitant ainsi tout extrémisme en vue de rechercher toujours l'harmonie, sachant qu'elle résulte de l'analogie ou de la symbiose des contraires. Cette alchimie n'est possible que dans l'abnégation , afin d'être efficace dans l'effacement.
Notre spiritualité va ainsi s'enraciner dans l'humus qui produit de la sève qui donne Vie et entretient nos vies.
Cette sève à l'oeuvre qui reste ignorée et oubliée par tant de regards qui ne se laissent éblouir que par ce qui tape dans l’œil, le visible éphémère. Oh, si nous savions combien "l'essentiel est invisible pour les yeux", dixit Antoine de St Exupéry ! Notre principe majeur étant l'efficacité dans l'effacement.
La spiritualité kueiste qui pourrait s’appeler autrement la spiritualité de la sève se meut dans l'essentiel et de l'essentiel, car si les Hommes de notre temps œuvraient davantage dans la discrétion et dans la quête de l'essentiel, il y aurait plus de compromis que de conflits, moins d'engouement dans des mouvements à caractère sectaire ou favorisant une certaine théologie de la prospérité qui aliène et asservie ceux qui ont été plongé dans les ténèbres de l'ignorance et de la manipulation. Me tenant devant ce verger d'abricotier dans la Drôme des collines, je contemple le mystère de la fécondité de la sève qui fait porter des fruits sans aucun bruit. La sève qui jaillie de l'humus , mot apparenté à l'humanité féconde et fait prospérer. Lorsque survient l'automne et que l'hiver s'installe, les arbres perdent leurs feuilles, car la sève ne rencontre pas de circonstances favorables à sa circulation. Somme toute, la spiritualité Kueiste nous entraîne à décrypter les messages de la nature... pour cela, personne n'a besoin d'un maître à suivre si ce n'est la voix de sa conscience profonde qui devrait s'épanouir aux illuminations divines dont l’omniprésence est gravé en chacun. Humilité et intériorité pour avancer au large de la communion, dans le respect de l'altérité: " Kintuadi-Mayela"! A chacun d'en prendre la graine ! ( à suivre !)
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