vendredi 29 décembre 2017
jeudi 28 décembre 2017
NGUBA kisantsi kia zingu !
Ndimbutulu ya mantsuka ma zingu, mu laki dia lolo di tuele tudisa maama Benazo, kuna ndiamu ya Toulouse, mu lumbu kia maku mole na sambanu, ma ngoonga ya mansukina ma muvu wa ba nzeenza, mu ntangu yi yeti sonama matsonoko mawu ma.
Mu kati dia nzietolo, mbanzulu za yiza tu ntsaminika mu toma bakula kifuani kia ziingu kia beto baantu. Kio ziingu kieto ki lenda delakana na lunguba, buungu ti lunguba we na bibuula bi suekaka mbutu zaandi. Bibuula bio, ni mukaanda nitu na bihisi bi kue nati mela eto. Ha mantsuka ma ziingu, bibula bu bi bua, bi saala ni mbutu. Mu lunguba, ntangu za kaka, mbutu zoole zi baka mo, ntangu za kaka, tu lenda baka mbutu tatu...
Mbutu zoole zina zi lenda ba kifuani kia ntsimu yi tu sisa mu nza (kue bo BENAZO-Mbanzulu), lubutu lua kaka, ni ki lunzi kieto ki kienda ku bimoko bia kuna bitsiinda. Kifuani kiawuki ni lunguba luo lua yela ki tama songesa; bungu ti mawa ma nguba mpila za ziingi mena: Nguba za makeza ze ko, zo zi lembo yelaka, nkululu awu ya sukina mu nzila. Lunguba lua kaka, kimpo kua kia mpamba-mpamba, bu kela luo, ku kati kua muasi. Nguba za kaka za bola kua zi baaka...
Lunguba luo lua tomo yela, bu kela luo, lenda dia mbutu zaandi, peleko lenda za luunda, ngatu wa vutu za kuna mu kina ki kuiza, pele ko, lenda za lunda mu mutsuungu, ngatu nzenza buana !
Kifuani kia NGUBA ni bu ki tu longese ti: nkumbu andi ka yena ya nkatu ko, ndongosolo ye mo, mu ku tu zonzela ziingu kieto na mpila yi tu fueni kia natina, bu tue mu NZA. Ta dimbitila fioti: NGUBA, mpila mosi ti "Fueti Ba NGU". NGU ni lulendo luo lu wakanaka, nkiana mu nkumbu ya Ta-Ma MpuNGU. NGU biena bitezo bia Mvita. Bu ba ngu fueti zaba kue bangudi, mi kuiza mbazi ka tu zabi ! Tala ti tu lenda kue bakudi, zingu ni nki bio, beto bantu mu nkia mpila bifuani tua yilamana na luzingu lua tu luata, ko nga ni mu kinkatu tu kue diatidi. Bu tuena ku kidiba, kiangu tu kue yende muendo buuna. Ba bunta mpe ngana ba siisa: "Lunguba lua ntoonta ke luena nkondi ko". Ba kula wa zaaba ! Ngatu beele lungumba lua ntoota ?
Nguba sansa zi sansaaka. Bionso bie mu luzingu lua lunguba salu biena, tuuka makaya maandi, na mbutu zaandi. Bu tu toma sungamana luzingu lua ngumba, mboko tu toma bukula bue tu fueni kue diatiti, na mbelolo zeeto, na ntsalulu zeto. We na ndunzi ka bakula. Matoondo kua maama BENAZO wu tu sisidi MBANZULU za nzangululu ! THAUKO.COM Ntoto wa kimuuntu kua !
Lunguba luo lua tomo yela, bu kela luo, lenda dia mbutu zaandi, peleko lenda za luunda, ngatu wa vutu za kuna mu kina ki kuiza, pele ko, lenda za lunda mu mutsuungu, ngatu nzenza buana !
lundi 25 décembre 2017
"Bunkete bua nenena mwezi we na buo" !
THAUKO.COM pour un monde juste Humain. A votre service !
dimanche 24 décembre 2017
Le sage n'a peur que de l'ignorance, mais le savoir est immense pour qu'il s'en saisisse, afin qu'il vive heureux ! Ainsi choisit-il l'humilité pour Etre. (THAUKO.COM)
Sur ces paroles, nous voulons souhaiter un atterrissage en douceur aux passagers rescapés de 2017, pour de nouvelles aventures vers des horizons incertains dans ce monde transhumaniste en marche !
Bien des folies nous attendent avec des enjeux complexes de toute nature. Aux âmes bien nées, nous souhaitons encore un peu plus de sagesse. Aux fanatiques, nous souhaitons la modération. Aux tyrans , la repentance pour ne pas finir à la potence ! "la terre est à tous, accueillons nos différences". Puisse la nouvelle année nous apporter la mesure de nos espérances et que chacun libère son génie au service d'une humanité en partage, blessée par l'avidité de l'avoir et non l'aspiration à l'Etre.
A nos lecteurs fidèles, nous souhaitons une bonne et heureuse année 2018 !
THAUKO.COM à votre service !
Bien des folies nous attendent avec des enjeux complexes de toute nature. Aux âmes bien nées, nous souhaitons encore un peu plus de sagesse. Aux fanatiques, nous souhaitons la modération. Aux tyrans , la repentance pour ne pas finir à la potence ! "la terre est à tous, accueillons nos différences". Puisse la nouvelle année nous apporter la mesure de nos espérances et que chacun libère son génie au service d'une humanité en partage, blessée par l'avidité de l'avoir et non l'aspiration à l'Etre.
A nos lecteurs fidèles, nous souhaitons une bonne et heureuse année 2018 !
THAUKO.COM à votre service !
dimanche 17 décembre 2017
De la remarquable critique sur le dernier ouvrage de maître Rudy MBEMBA, à propos des " MVila", par ma Eliezière Bahadila. Un ouvrage a découvrir , absolument. Merci pour cette contribution, oh femme !
EMILE
CARDINAL BIAYENDA ET LES DOUZE (12) CLEFS DE LA CONSCIENCE SOCIO-CULTURELLE DES
[BA]-KOONGO
Loin des considérations traditionnelles du peuple
Koôngo auquel j’appartiens, je n’ai jamais saisi les notions d’appartenance
familiale que ma mère aimait bien faire l’étalage, durant mon enfance, ma
jeunesse voire au tout début de ma vie adulte.
C’est en lisant la toute récente et dernière
publication de Rudy MBEMBA-DYA-BÔ-BENAZO-MBANZULU sur le Cardinal Emile
Biayenda et les 12 clefs de la conscience socio-culturelle des Bakoongo,
à l’occasion du quarantième anniversaire de son assassinat (22/03/1977-22/03/2017)
publié aux éditions ICES au mois de septembre dernier que j’ai finalement
compris le sens profond de ce qui me paraissait être autrefois, une sorte de
mystère.
L’ouvrage de Rudy MBEMBA-DYA-BÔ-BENAZO-MBANZULU m’a
ouvert les yeux et, comporte deux parties. La première partie porte sur la
définition du clan, ses traits caractéristiques et les lois fondamentales qui
le régissent. La seconde partie consacre les douze (12) clans qui définissent
la Famille Koôngo qui sont l’expression même de sa conscience socio-culturelle.
L’originalité du livre de Rudy
MBEMBA-DYA-BÔ-BENAZO-MBANZULU a été de présenter la famille Koôngo, au travers
de ses clans, pas tout simplement comme une parenté essentielle et fondamentale
qui domine et ordonne toutes les relations des Koôngo avec leurs semblables,
mais en plus de cela comme un espace d’expression professionnelle [Le cardinal
Emile Biayenda et les 12 clans…P.25.]
Etant la collectivité de tous les descendants par
filiation utérine, d’une aïeule commune, et qui portent le nom de cette
collectivité, comprenant, entre autres, tous les individus des deux sexes
qu’ils vivent en dessous ou au-dessus de la terre…les défunts et les vivants,
le clan ou Kanda se révèle aussi
comme étant un espace sacré de socialisation ou d’insertion professionnelle de
l’individu qui en est membre. [ Le cardinal Emile Biayenda et les 12 clans…P.21.]
Ainsi, autrefois, chez les Koôngo, on était disposé
dès le jeune âge à être un juge, un forgeron, un artiste, un médecin selon que
l’on appartenait à tel ou tel clan ou Kanda.
Selon l’auteur Rudy MBEMBA-DYA-BÔ-BENAZO-MBANZULU, les
douze (12) clans de la conscience socio-culturelle Bakoôngo auraient constitué
une grande famille quadripartite en matière de division de travail. Autrement
dit, les clans, objet du dernier ouvrage du kongologue auraient eu :
1.
Une appartenance
politique et judiciaire : c’est le cas du clan kimpanzu qui, dans l’ancien
Congo intervenait dans l’élection des nouveaux rois. [Le cardinal Emile
Biayenda et les 12 clans…P.70.]
2.
Une appartenance
religieuse ou spirituelle : c’est le cas du clan nsaku qui, selon Raphaël
Batsikama rapporté par Rudy MBEMBA-DYA-BÔ-BENAZO-MBANZULU constitue la famille
des Lévites congolais, c’est-à-dire de ceux dont la fonction est tournée vers
le sacerdoce ou à la mission de prophète. [Le cardinal Emile Biayenda et les 12
clans…P.75.]
3.
Une appartenance
technologique et industrielle : c’est le cas du clan sundi qui, dans le
Koôngo dia Ntootela jouira d’une grande renommée pour le travail de la forge.
[Le cardinal Emile Biayenda et les 12 clans…P.83.]
4.
Une appartenance
artistique et « hospitalistique » : ce fut le cas du clan
kimbanda dont les métiers en ce domaine eurent un écho outre-atlantique plus
exactement au Brésil et aux Antilles. [Le cardinal Emile Biayenda et les 12
clans…P.90.]
En résumé, à travers cet ouvrage dont le travail est
« techniquement bien fouillé et
d’une grande portée scientifique », le kongologue Rudy
MBEMBA-DYA-BÔ-BENAZO-MBANZULU a réussi à faire ressortir la dimension
intellectuelle du Cardinal Emile BIAYENDA, en prenant appui sur sa thèse de
doctorat intitulée : Coutumes et
développement chez les Bakongo du Congo-Brazzaville.
Un ouvrage fort intéressant que je recommande
volontiers aux lecteurs et lectrices amoureux de l’histoire du royaume Congo
que très peu d’héritiers dudit royaume connaissent. C’est fort dommage !
Réapproprions-nous notre histoire, tel est l’un de mes
plus précieux vœux de l’année 2018, à l’endroit de mes compatriotes, en
l’occurrence, de ceux de culture Koôngo qui s’y intéressent vraiment.
Joyeuses fêtes et BWANANA 2018
Eliezere BAHADILA
Licenciée en psychologie
dimanche 10 décembre 2017
L'écho du livre "Bukento", selon Mbuta NDUENGA
Dans le contexte critique qui caractérise notre humanité où la dignité féminine est bafouée plus que jamais, alors que le monde ne cesse, soit disant d'évoluer, de progresser. La femme ne cesse d'être comme une proie des inhumains féroces et horribles qui utilisent le viol comme arme de guerre. Nous voyons circuler sur la toile, des images d’obscénités qui rabaissent "Ma Nke nto" (la femme, la mère)... tout en rappelant à l'homme toute la sacralité de celle qui nous donne la vie par l'accouchement et l'éducation de base. L'ouvrage Bukento rappel ipso facto la femme à l'ordre, qu'elle se respecte si elle voulait être respectée ! Que d'odieuses scènes exhibitionnistes etc. l'exposent à des humiliations... Taata NDUENGA vient nous édifier à travers ce qui a retenu son attention, en parcourant cet ouvrage "BUKENTO ou de la dignité féminine". Matoondo, Mbuta NDUENGA !
Cependant cette restauration ou cette réhabilitation féminine tant
souhaitée par le philosophe des lumières ancestrales KOUNKOU KUE ne pourra se
faire que si la femme africaine, elle-même, adhère pleinement, à cette belle
aventure de BU-MUNTU. Le BU-MUNTU étant bien entendu, la voie d'humanisation ou
le canal par lequel retentissent les principes de KI-MUNTU, de l'Humanité [ De
cette Humanité qui ne tend qu'à un seul but, celui de l'épanouissement de l'être
quel que soit son sexe et ce, dans tous les aspects de son existence], commande
que la femme africaine assume sa propre responsabilité pour que son évolution
ne soit pas, comme le dirait le vénéré pasteur, Emile cardinal BIAYENDA, une
trahison de sa mission, celle d'être femme, épouse, mère et citoyenne à part
entière dans une société africaine qui est en voie de développement.
BU-KENTO DE LA DIGNITE FEMININE
BU-KENTO est défini par le philanthrope de "Mbaanza Koôngo",
Theodulos Auguste KOUNKOU KUE, comme la condition féminine qui, à ce titre,
serait bien plus large que son concept ! Par delà son sexe et les constituantes
visibles de sa féminité. BU-KENTO, selon l'auteur de ce bel ouvrage portant le
même titre et publié en autoédition en 2013, est tout autant la délicatesse
incarnée que la force vitale. L'attention dont nous devrions user,
observe-t-il, à l'endroit de l'être féminin se devait être la bienveillance
incarnée, comme si on soignait la rivière souillée (BUKA= soigner ou BUKE,
signifiant aussi douceur). [ KOUNKOU KUE in "BU KENTO De la dignité
féminine Auto édition / 2-2013 P.27]
Dans ce bel ouvrage de BU-KENTO ou de la dignité féminine, l'auteur
de KI-KULU, c'est-à-dire de la sagesse des anciens donc du respect des normes
vitales plaide, en quelque sorte, pour un retour de la noblesse de la femme
telle qu'elle a été par le passé dans la société traditionnelle africaine.
Chantre de la sacralité existentielle, c'est-à-dire, du respect des normes
vitales donc du MUUNTU et de l'environnement dans lequel, il évolue, BU-KENTO
retentit, d'après Taata THAUKO, comme un appel, un cri pour la restauration ou
pour la réhabilitation, afin d'assainir la rivière de vie ( BUKA NTO, NGATU BU
KENTO BUA FUSUMUKA !), ceci veut dire : l'humanité a tout intérêt de
réhabiliter la femme dans son rôle intrinsèque de mater genitrix,la mère
génitrice de "BU MUNTU" - d'humanisation, pour que les hommes sachent
s'orienter et mieux orienter leurs politiques et les doctrines religieuses, dans
le respect des valeurs et de l'altérité. [ BU-KENTO P.28]
En somme, "ni pute ni soumise", la femme africaine est appelée à
prendre toute sa place dans la société en assumant pleinement son rôle, en
exprimant naturellement sa spécificité par rapport à l'homme, et ce, dans une
dynamique de complémentaire tendant avec force au développement et donc vers un
mieux-être de la communauté humaine tout entière.
TAATA NDUENGA
samedi 9 décembre 2017
La démesure de la mesure devenue notre marque de fabrique !
L'excès serait-il un mal du siècle qui caractériserait notre génération ? En observant l'univers culturel koongo notamment dans les domaines de la danse et des arts, il en ressort une certaine dépravation des valeurs authentiques qui nous désoriente de la quintessence des rythmes et des danses autrefois sacrées et symboliques, versant désormais dans la vulgarité et la confusion des genres.
De ce que nous avons vu et entendu, nous constatons que la danse fut une manière de célébrer la vie (lu ziingu). Dans la conception existentielle koongo, la vie est éternelle et elle traverse l'ombre de la mort qui n'a aucun pouvoir sur le "muuntu". Le passage de la mort l'intègre au grand village des ancêtres, représenté physiquement par les "bitsinda", une acception différente de la notion du cimetière qui signifie "dortoir". Chez les koongo, les défunts vont rejoindre les ancêtres (Nkaaka), ceux qui protègent (kaka = kikaku) par la clôture de protection qu'ils érigent sur leurs protégés membres de la famille (bisi kaanda)...
La vie est donc célébrée par le chant et la danse à toutes les sauces, d'où le déhanché fétiche koongo qu'on retrouve aux cérémonies de l'accueil en société de l'enfant (dukisa mwana), dans les rites de guérison (mikisi), dans les rites d'initiation ou de consécration (tuumba), dans l’exécution des travaux manuels de tout genre, lors des mariages, à l'occasion des obsèques ainsi qu'aux retraits de deuils (malaki)... la danse disait toute notre dignité et la fierté de notre particularité culturelle aux mille variantes selon les ethnies. Hélas, cette génération qui ne sait plus ni la modération ni la sobriété ne cesse de grossir tous les plans à tout bout de champ. De la "sacralité" de la danse surgissent la vulgarité, les obscénités et l'autodérision, livrant ainsi en spectacle ubuesque, une culture qui ne se caractériserait plus que par le trémoussement des muscles du postérieur. De l'art, il n'est plus que du lard ! Notre fierté culturelle fini ainsi par s'étioler dans les méandres d'une immoralité cousue de fil blanc par ceux de ma génération qui excellent dans l'insoutenable et l'absurde. A cause de l'appât du gain, nous sommes entrain d’hypothéquer notre patrimoine culturel.
Pourrions-nous réapprendre la modération ou la tempérance, le juste milieu, la pudeur et savoir ainsi placer le curseur de nos émotions à sa juste place ! THAUKO.COM à votre service !
De ce que nous avons vu et entendu, nous constatons que la danse fut une manière de célébrer la vie (lu ziingu). Dans la conception existentielle koongo, la vie est éternelle et elle traverse l'ombre de la mort qui n'a aucun pouvoir sur le "muuntu". Le passage de la mort l'intègre au grand village des ancêtres, représenté physiquement par les "bitsinda", une acception différente de la notion du cimetière qui signifie "dortoir". Chez les koongo, les défunts vont rejoindre les ancêtres (Nkaaka), ceux qui protègent (kaka = kikaku) par la clôture de protection qu'ils érigent sur leurs protégés membres de la famille (bisi kaanda)...
La vie est donc célébrée par le chant et la danse à toutes les sauces, d'où le déhanché fétiche koongo qu'on retrouve aux cérémonies de l'accueil en société de l'enfant (dukisa mwana), dans les rites de guérison (mikisi), dans les rites d'initiation ou de consécration (tuumba), dans l’exécution des travaux manuels de tout genre, lors des mariages, à l'occasion des obsèques ainsi qu'aux retraits de deuils (malaki)... la danse disait toute notre dignité et la fierté de notre particularité culturelle aux mille variantes selon les ethnies. Hélas, cette génération qui ne sait plus ni la modération ni la sobriété ne cesse de grossir tous les plans à tout bout de champ. De la "sacralité" de la danse surgissent la vulgarité, les obscénités et l'autodérision, livrant ainsi en spectacle ubuesque, une culture qui ne se caractériserait plus que par le trémoussement des muscles du postérieur. De l'art, il n'est plus que du lard ! Notre fierté culturelle fini ainsi par s'étioler dans les méandres d'une immoralité cousue de fil blanc par ceux de ma génération qui excellent dans l'insoutenable et l'absurde. A cause de l'appât du gain, nous sommes entrain d’hypothéquer notre patrimoine culturel.
Pourrions-nous réapprendre la modération ou la tempérance, le juste milieu, la pudeur et savoir ainsi placer le curseur de nos émotions à sa juste place ! THAUKO.COM à votre service !
vendredi 1 décembre 2017
D'après le proverbe koongo: " Mbemba wa yenda, wa yenda, tululu kiandi Mfuma"
Dans cette publication, nous souhaitons simplement édifier notre lectorat fidèle sur la notion de cet oiseau voyageur appelé ailleurs l'épervier. Chez nous, il existe cette légende de Mbemba qui peut aller bien loin, très loin, mais il finit toujours par revenir sur le fromager où il a élit domicile. Quelque soit le temps qu'il passera loin de son fromager, il y reviendra toujours. Il est fidèle , mais surtout plein de mémoire...
Dis-nous Mbemba, toi qui a voyagé, qu'as tu vécu ? Sur quoi pourrions-nous capitaliser sur nos rencontres avec l'altérité ? Car , un jour nous devrions retrouver notre fromager ! Si d'aventure tous les fromagers étaient abattu, Mbemba, quel serait ton point de chute ? THAUKO.COM à votre service !
jeudi 30 novembre 2017
mercredi 29 novembre 2017
dimanche 26 novembre 2017
"Piki ka yae ko, ntombokolo ntsiinga" - "Wa semba mbua, semba dibu" !
Ba nkundi zola, mulemvo ! Di ni piki dia yalumuna nsiinga zandi kua kua ntsoni. Tiya bu tu yokela mu lukuku, ntsiinga zandi labitidi tuo, ntsiangu ka ya kuaandi ! (Photo Mbanza Mayitoukou).
Tu lenda ku kiyula, "ka he di buila ?" Ba dia ngazi ba ntsuiini, ka lemina ku baka ba ntieetie. Ta yikidi muendo buuna tiii ku masese ma ngungula, tueka sehosolo dia baantu. Zu dieto mpe ka di siidi buzitu ko, ni beto ba taama kue kuenkuene; mu bungu ti nsalulu zeeto, ndiatulu zeto na mbelolo zeeto ka zena za kuezama ko. Ta "KIYUUNGA" wa ka sa tu teela: "ka zu di dia beeto ngaana bue kua diena, ngaana ntsi tu zololo?" Ku ba loosa masangu ko tuena, ku ba loosa nguba ko tuena, ku ba loosa looso mpe ko tuena... nkia mpila baantu kua ta yikidi ? Mpasi na matsimuna bia biingi bi tu tudilala, bungu ka tuena ba kutama ko, bungu ka tuena ba zitama ko ! "ntu buzitu, mpu buzitu" ! Tala ti zololo wa zitusua, zitama. Misamu mio mi tu kue kote na mawa ma baantu ba kondolo kimuuntu, ku bunsaana kua mi lenda kue tu tuasi.
Tala ti laki dia lolo baala beto, vula-vula ba ndumba beka kue safuki mu ntsi za nzeenza, ni mu buungu dia bimpa bia buhulu bi tu kue songese ti beto ni beto. Mu ba ngudia muuntu, fueni laanda ntsalulu za bo be na ntsaangu, bieka ni bilanda-landa, mu tuula bitezo biina. Babingi bizi hombela ka mahata ma bo ba buaka mukanda nitu, ba sambila Nzambi za ba wara... busafu bua buingi tu tama yobela, mu kue tombe kua nzila mputu, buungu bo ba tekela ko ba songesaka ti kuawuku mia miansoni mia fuomba. Ba biingi ba taama fuuka, ba fuila mu nzadi mungua pele, ba taama fukila ku maseese, ba beti luika kihangu kia matumbu peleko kia bundoongo... mukento wa ndombi buzitu bu mu widi, mu buungu dia mbelolo zaandi, na ntsalulu zaandi... tala ti ngebene ku ti zitisi ko, nani lenda ku hana buzitu ? Nduatulu na nzonzolo bia muangana....bo ba tama lu mona beka lu bongela ntsiana'eti bibulu bia mpaamba mpaamba, biima bia ntsaka za buuna-buuna. Tuka ku dukila ntangu na te ku yi diamina, bakento ba ndoombi bake na bingi beti zitusua, mu bungu dia bimbakila biawu, koondo kua ndiatulu za zitama. Ta sungamana ba kento ba mawa ma kaka, mbo tu mona ti bibusi bieto na baala beeto ba ba kento mpfudi za yayana zi sakidi. Ta vilukeno madiela, ngatu ta lembo kue safuki, ntsiana bu tu taama kue mone mi taama kue yooke mu bitala-tala bia moona bia nkatu bi tua tambudi.
"Mbandu yi ya mbote ka mpe ya matsimuna", taata Biayenda wa ta wo mu kati dia mukaanda'andi wa lusantsu, mu mvula lusambuadi na ya, ka tsonekene wo. Mbandu yi tuena yena ya nzaanda mpfiotokoso, ka beto bene mpe tu fueni sa bunkete. "Wo tama bandamana tala kondolo nsoni, wo we mu bitala ngaana ni yandi fueni mona nsoni ?
Mia mingi mieti ku tu kuamisa, ka mvutu za konso samu zi fueni tuuka ma mayindu meto. Ntele bo ndembolo kuani, we na ndunzi ka bakula, Ta-Ma Mpungu wa , Bonga, sa ! THAUKO.COM , sadi kieno !
Medi mahata ma fuilulu, baantu ba ntsuumba ba ta kotesa mu kaanda dia kintuadi ni beeto beka manisa. Biedi bitsiinda bia bakulu beto, bia yika bidzua bia mintsende-mpangala na nianga; nani kue ku ba seenga ? Medi masangi bia yikidi bisuamunu, ta yikidi ntsian eti bindzukuntsie, mu bungu dia muendo buuna wu ta singasa. "Mpfulu wa vua banda wa yika muivi bikedi", ka tu zoonza andi, tue tadi kua dia meso ngaana? Ntangu kua zi fuanane kue beeto mu bakula ? Nkia mpila mapela tu fueni buabuana na mo , ngaatu ta lubuka ? Ta seeno mulembi ntsiila: kani ka bue, ta kunguna'eno, ta seeno ntsimu, ta bikeno muendo buuna.
Mia mingi mieti ku tu kuamisa, ka mvutu za konso samu zi fueni tuuka ma mayindu meto. Ntele bo ndembolo kuani, we na ndunzi ka bakula, Ta-Ma Mpungu wa , Bonga, sa ! THAUKO.COM , sadi kieno !
vendredi 24 novembre 2017
Les revers du monde enchanté: Tout en Un !
L'entrée dans le nouveau millénaire augurait des lendemains prometteurs avec les autoroutes de l'information qui unifieraient les peuples du monde en village planétaire. La mondialisation était de tous les discours, l'élargissement de l'union européenne et la libre circulation au sein de l'espace Schengen, l'accession de Barack Obama à la maison blanche, l’élection de Dimitri Medvedev à la présidence de la fédération de Russie en 2008, le pontificat de Jorge Mario Bergogglio, premier pape issu de l'Amérique latine en 2007, la chaise musicale qui ramena le président Poutine à la la tête de la Russie, l'arrivée au sommet de l'Etat français d'un président plus jeune que ses prédécesseurs avec pour slogan politique " la rupture"... rupture entre le vieux monde et le nouveau, principalement dans les relations entre la France et le fric de l'Afrique. Que d'espoir suscité aux naïfs et aux crédules ! quelles perspectives d'avenir avec les exaltantes symphonies de la démocratie par ici et par là.
Et patatras ! le tourbillon du printemps arabe, comme pour nettoyer et assainir le "vieux monde" avec des présidents régnant sans partage depuis des décennies dans bon nombre d'Etats à travers le monde.
Que des signes pour oser espérer que les choses iraient mieux pour la suite du XXI e siècle. "Manque de pot", que d'espoirs déçus ! Des foyers de tentions furent réactivés au Moyen Orient, des guerres féroces furent rage en Irak, en Syrie, en Libye, en Cote D'Ivoire, au Mali, etc. La mélodieuse symphonie de la démocratisation n'aura été que de courte durée. Des présidents "people" va t-en guerre vont jeter des cailloux au milieu des oiseaux et faisant plus le buz sur la toile qu'ils ne se seraient préoccupé des conséquences des troubles qu'ils provoquaient à long terme. Tant des peuples opprimés leur avait fait confiance pour enfin obtenir les changement attendus.
De changement, il n'y avait plus qu'un retour chaotique au passé de triste mémoire. Si la crise de l'euro n'a pas rendu heureux les occidentaux, les africains n'ont gardé que de l'amertume du rétropédalage des fallacieux discours à noyer le poisson, de ceux qui prônaient à corps et à cris l'irréversibilité de l'alternance démocratique en Afrique:" Pas de tripatouillage des constitutions, pour se maintenir au pouvoir ou à des fins personnelles" disaient-ils. Par coup de je ne sais quoi, le discours changea, la complaisance fit place à l'intransigeance et les vielles recettes de la françafrique refirent surface et la Cop 21 eut lieu ! Ainsi les dictatures en Afrique francophone reprirent du poil de la bête.
Les peuples se sentant oppressés, chacun tente d'échapper à l'asphyxie, aux arrestations arbitraires, rêvant d'un "ailleurs"meilleur ou vivable qui respecterait les libertés humaines et les droits de l'Homme. Hélas, ces fameuses libertés sont désormais prises en otage par des lobby qui ont besoin de l'argent frais à fructifier dans les paradis fiscaux. On commerce de tout et sur tout, pourvu que leurs intérêt soient sauvegardés.
C'est là que nous avons la mort dans l’âme de voir la résurgence de l'abomination dans toute sa laideur recouvrir notre monde; après tant de siècles d'illusions sur la fameuse fraternité universelle marchandée par certaines institutions, il nous en tombe comme des écailles des yeux... invraisemblables et indescriptibles sont ces atteintes flagrantes sur la personne humaine. Serait-ce pour nous prouver que ce XXIe siècle sera celui de la déshumanisation de l'Homme (Muuntu), pour une espèce posthumaine ?
Comment l'humanité peut-elle se déchoir à un degré de cruauté si horrible et avilissant, après tant d'avancées technologiques et scientifiques où l'Homme maîtriserait la science, non au détriment de son semblable, mais sur l'usage d'autres matières ?
Les cruautés humaines qui se déversent sur la toile nous révèlent la déchéance de l'homme à son point zéro, comme s'il n'avait jamais connu ni progrès ni évolution.
Dans quel monde absurde vivons-nous ? Un monde qui protège les tortues et massacres les humains. L'humain s’accouple à l'animal et se met à haïr son semblable comme un vil objet...
lundi 20 novembre 2017
Rechercher la Paix, par la détermination, l'engagement, l'éducation et la formation d'une jeunesse consciente et responsable.
Lancement de notre section 1 d'Observatoire des Jeunes pour la Paix. Cap vers d'autres horizons, nous inspirer des "histoires" des autres. A suivre !
dimanche 19 novembre 2017
Muntu we na Ntongua pele ko mu Ntu mwe na Nto Ngua !
Muuntu wena muuntu, bungu ntu we nandi, mboko ntu andi wena na ntongua. Ka ngana muuntu ni nani ? Ntongua ni nsi bio ?
Mbo tu ta ti muuntu ni fuani kio ka vanga, peleko ki yidika Ta-Ma Mpungu, ka fuani kio wa luika kio nitu peleko bihisi-musunia na nkanda. Mu kati dia binama bio bi ka kuezeka mu yandi, wa mu hana Ntongua. Ta-Ma Mpungu wa mu tuula mbungi yi tu lenda ta nkumbu mbuka yi belaka Ndunzi .
Ntongua nkianeti mbungi mambumbu, ni mo mu dukila bisalu na mbanzulu za mpila na mpila. Ntongua za muuntu za mana fusa, mutu wu ningane, mu kati ka mu sidi na kani kiima ko. Ntongua nkianeti "Nto-Ngua"; mu kati dia nkumbu yo, biima biole tueti bakula: Nto na Ngua.
Nto ni mbuka yo yi dikamaka mamba peleko mbuka yo yi wolomokaka maamba bia nkama kulu; ku beele siwu, ku beele luanga, ku beele ntombo ntete, ku beele ndoolo; maamba yuma pele, ni wolomoka kua ma wolomokaaka. Wa mana ta ti: "Nto Ngua", weka nkiana eti nge kua ta zonzesa nto ya ku wa; mpila mosi ti kue nto weti lomba ka ku teke kutu ka ku wa ! ha mbuka yawuyi, tu lenda bakula ti diambu ni diambu kua muuntu di ka zolo yidika, fueti toko lomba muswa kue Nto, ka mu wila (Nto ngua !) mu bungu ti ni yandi tuadisaka nitu ya yansoni ya muuntu. Ni yandi " namisaka binama", nkianeti bu tela wo taata NDUENGA, kinama bu ka tambula tiya tuo tu tukidi mu ntongua, ni ningana ki ningane, pele ko ni tambula ki tambundi. Ka, kinama mpe ni kio kia namatana mu nitu, bu ki katukila pele. Kia mana beela, nitu ya yansoni yi belele. kia mana koondo pele ko kia mana katuka, weka ki kata, bungu kinama ka kisidi mu lutumu lua tongua ko, ki fuidi, kieka kipfuma.
Mu nto ni mo mue zingu, ni mu yandi mu tuuka bia bionso bio bi hama mu nza. Nto ni yandi mpe santsa maama ntoto dikila zingu kia kumbu dia bantu ba yonzamane mu nza ya mvimba... tala ti tu bakudi buyalumuka bua lulendo lua nto, buuna tu lenda zaba bisalu bie mu ntongua. Ntungua mpe zena nkiana kiyengolo ki keenza mbanzulu zeto, bungu mu ntongua mpe ni mo muyokelaka ntontolo za mpila na mpila.Ta mana safula nto, mamba mandi mbo tu mona mo ntonto. Mpila bifuani bi bia biansoni bi tu heni, ni mu zolo ta kua ebu ti: Nguilu za mbote mu ntongua zi tukaaka. Nsalulu za mbote mpe, mu ntongua zi tukaaka. Mbelololo za mbote mpe siku diandi mu ntongua diena. Ntongua tu fueni kue za yelele mu bunkete bua mbelololo.
Ba na ku finga ti kuena na ntungua ko, fueni ku kiyula ngana nsi kua sidi bi lembolo mu lutumu lua Ndunzi za sungama. Tala ti mwendo buuna tu tama kue yende, mu bungu ti nguilu zeto ka za saala mu lutumu lua ndunzi ko zi tuadisaka ntongua. Ntele bo ndembolo kuani, Nzambi -Wa, bonga, sa ! (. THAUKO.COM, sadi kueno ! Lumbu kia kaka kua mu ndinga yi ya lulendo ya tu sisila kakulu beeto.
Mbo tu ta ti muuntu ni fuani kio ka vanga, peleko ki yidika Ta-Ma Mpungu, ka fuani kio wa luika kio nitu peleko bihisi-musunia na nkanda. Mu kati dia binama bio bi ka kuezeka mu yandi, wa mu hana Ntongua. Ta-Ma Mpungu wa mu tuula mbungi yi tu lenda ta nkumbu mbuka yi belaka Ndunzi .
Ntongua nkianeti mbungi mambumbu, ni mo mu dukila bisalu na mbanzulu za mpila na mpila. Ntongua za muuntu za mana fusa, mutu wu ningane, mu kati ka mu sidi na kani kiima ko. Ntongua nkianeti "Nto-Ngua"; mu kati dia nkumbu yo, biima biole tueti bakula: Nto na Ngua.
Nto ni mbuka yo yi dikamaka mamba peleko mbuka yo yi wolomokaka maamba bia nkama kulu; ku beele siwu, ku beele luanga, ku beele ntombo ntete, ku beele ndoolo; maamba yuma pele, ni wolomoka kua ma wolomokaaka. Wa mana ta ti: "Nto Ngua", weka nkiana eti nge kua ta zonzesa nto ya ku wa; mpila mosi ti kue nto weti lomba ka ku teke kutu ka ku wa ! ha mbuka yawuyi, tu lenda bakula ti diambu ni diambu kua muuntu di ka zolo yidika, fueti toko lomba muswa kue Nto, ka mu wila (Nto ngua !) mu bungu ti ni yandi tuadisaka nitu ya yansoni ya muuntu. Ni yandi " namisaka binama", nkianeti bu tela wo taata NDUENGA, kinama bu ka tambula tiya tuo tu tukidi mu ntongua, ni ningana ki ningane, pele ko ni tambula ki tambundi. Ka, kinama mpe ni kio kia namatana mu nitu, bu ki katukila pele. Kia mana beela, nitu ya yansoni yi belele. kia mana koondo pele ko kia mana katuka, weka ki kata, bungu kinama ka kisidi mu lutumu lua tongua ko, ki fuidi, kieka kipfuma.
Mu nto ni mo mue zingu, ni mu yandi mu tuuka bia bionso bio bi hama mu nza. Nto ni yandi mpe santsa maama ntoto dikila zingu kia kumbu dia bantu ba yonzamane mu nza ya mvimba... tala ti tu bakudi buyalumuka bua lulendo lua nto, buuna tu lenda zaba bisalu bie mu ntongua. Ntungua mpe zena nkiana kiyengolo ki keenza mbanzulu zeto, bungu mu ntongua mpe ni mo muyokelaka ntontolo za mpila na mpila.Ta mana safula nto, mamba mandi mbo tu mona mo ntonto. Mpila bifuani bi bia biansoni bi tu heni, ni mu zolo ta kua ebu ti: Nguilu za mbote mu ntongua zi tukaaka. Nsalulu za mbote mpe, mu ntongua zi tukaaka. Mbelololo za mbote mpe siku diandi mu ntongua diena. Ntongua tu fueni kue za yelele mu bunkete bua mbelololo.
Ba na ku finga ti kuena na ntungua ko, fueni ku kiyula ngana nsi kua sidi bi lembolo mu lutumu lua Ndunzi za sungama. Tala ti mwendo buuna tu tama kue yende, mu bungu ti nguilu zeto ka za saala mu lutumu lua ndunzi ko zi tuadisaka ntongua. Ntele bo ndembolo kuani, Nzambi -Wa, bonga, sa ! (. THAUKO.COM, sadi kueno ! Lumbu kia kaka kua mu ndinga yi ya lulendo ya tu sisila kakulu beeto.
samedi 18 novembre 2017
De l'invitation à l'éducation à la Paix
La mondialisation qui se révèle comme un échec lamentable à l'orée du vingt-et-unième siècle qui a mit en péril les acquis du siècle des lumières. Le développement des nations et l'épanouissement des peuples ont été sacrifiés sur les autels de la sacro-sainte croissance économique, des enjeux géopolitique et géostratégiques., donnant lieu à la paupérisation de la majeur partie du globe, à la résurgence de l'intolérance sous toutes ses formes. Ainsi, assistons-nous à la montée des radicalisations de tous bords... et si nous prenions en compte le multiculturalisme comme mosaïque où toutes les différences enrichiraient sa composition ?
Le respect du différent se révèle comme un grand défi contemporain qui qui se frotte à nos limites identitaires et aux appartenances idéologiques. Pourrait-on faire l'économie du vivre ensemble, dans un siècle où tant de mutations provoquent une mobilité de tous sans précédent ?
L'immigration, les frontières seraient des thèses obsolètes si les intellectuels et les élites se préoccupaient de ces questions abandonnées aux politiques et aux lobbies mafieux qui en font leur affaire, dans la sphère du village planétaire. Il faudrait certainement sécuriser les nations pour des questions de gestion administrative et de gouvernance des Etats, mais stigmatiser les différences et le multiculturalisme au XXIe siècle nous paraît comme un attardement spirituel qui brouillerait les consciences. L'évidence est à composer avec l'altérité pour pacifier les Etats, dans des échanges "gagnant-gagnant" où toutes la nations vivraient la complémentarité comme un nouveau paradigme de développement intégral des peuples.
La Paix reste encore a inventer pour les générations futures, car nos aînés et nous-mêmes fourvoyons dans un monde d'intrigues où ne prévaut ni la lumière ni les ténèbres, ni "la nuit noire" ni "le matin d'or" (Kia ka bu kie, Yila ka bu yidi). Serait-il si utopique de faire renaître dans les âmes, le sentiment et le sens du bien commun, pour enchanter l'espérance aux plus jeunes pris de tourments dans un monde tranhumaniste qui navigue vers le posthumanisme ?
Inviter à l'éducation à la Paix serait déjà ouvrir les brèches du dialogue des cultures par le dialogue des œuvres, à travers lesquelles chacun trouverait sa dignité dans ce rendez-vous de l'écoute mutuel, de donner et de recevoir. Produire de l'interaction entre jeunes d'horizons divers et différents et les accompagner à croiser leur regard sur les conjonctures de notre village planétaire dans ses exaltations et ses lamentations, dans ses magnificences et ses détresses, dans ses jubilations comme dans ces contractions, de ses crises multiformes à ses victoires sur les précarités inadmissibles au XXIe siècle: de l'écologie à l'Homme augmenté.Bref.
Oui, ouvrir toujours et sans cesse les voies du dialogue qui permettent à chacun d'étaler librement ses divergences pour calmer les convulsions passionnelles et normaliser les différences dans la complémentarité plutôt que par la confrontation entre femmes et hommes, entre les générations, entre les croyances, entre les idéologies. Dépasser la tolérance béate au respect de l'altérité et le vivre ensemble par la culture de la fraternité en humanité.
Nous adressons cette invitation aux parents et à tous les éducateurs et aux jeunes d'user des opportunités offertes par la gratuité des autoroutes de l'information, pour diversifier leurs connexions sur le monde, plutôt que renforcer l'ethnicité par la clanisation rétrograde qui tire l'humain vers le bas, l'enfonçant dans le fondamentalisme. "La terre est à tous, partageons nos différences", alors Justice sociale et Paix se poseront dans notre monde. THAUKO.COM à votre service !
dimanche 12 novembre 2017
La synthèse du NDU, selon taata N'DWENGA,sur un aspect décrit dans l'ouvrage " NKAADI De l'économie circulaire"
DES MOTS DU MIDI
ET DE LA CONSCIENCE DIMENSIONNELLE DE NDU OU KU-NDU
Dans son
remarquable et dernier ouvrage “Nkaadi De
l’économie circulaire”, le philosophe du muntuïsme, le passionné de KI-NKULU, c’est-à-dire, de la sagesse
des anciens, Théodulos Auguste KOUNKOU KUE, fait une analyse
multidimensionnelle du Ndu ou ku-Ndu.
A l’analyse de
KOUNKOU KUE, le NDU gouverne tout l’univers et c’est à ce titre qu’il lui
confère une nature dynamisante.
Ainsi selon
l’auteur, le NDU peut se répandre dans
tous les domaines vitaux et se révéler comme un mystère ( mystérium = ce qui se
dévoile progressivement), car il reste inépuisable mais peut se découvrir à
ceux qui ardemment mettent le pied à l’étrier et le coeur à l’ouvrage. [ NKAADI
De l’économie circulaire Autoédition 2017. 73 à 77]
1.)
Tout comme NDU qui anime l’incréé
qui fait vibrer les univers et irrigue de son énergie notre système solaire ( Ndunzi ou ndungila ou ndunzila =
l’énergie conductrice, celle qui éclaire le chemin, celle qui oriente…
2.)
NDU, comme courant
génératrice dans la plante comestible (ndunda = legumes). Mais, ndunda est
également une prière de protection. Son énergie assure le prolongement de la
vie, c’est l’âme qui irrigue et revitalise la sève pour la conserver et la
maintenir en vie. Qui redoute les vertus nourrissantes et thérapeutiques des
plantes, des legumes ? Seule la puissance de la foudre est à même d’avoir
raison de Ndu qui est dans nda (Assurant
la longévité); c’est pour cela qu’une plante foudroyée aura du mal à se
régénérer…
3.)
NDU, comme principe
de rotation cosmique qui régule les saisons (Ndunga),
4.)
NDU, comme
fertilisant de l’effort et qui accroît le gain (ndandu = bénéfice).
5.)
NDU, comme force
d’attraction qui attise les envies vers la jeune fille ou la femme libre (ndumba), une captation de l’énergie
masculine ( de bu bakala vers bu kento); tandis que la pubère, l’adolescente, la fille
mature scintille comme le reflet du soleil sur les vagues d’une eau dormante.
6.)
NDU, comme force
qui libère et esquisse des solutions en cas de conflit ou de difficultés, une
énergie qui conduit au dénouement (ndukulu
= voie de sortie, issue de secours)…
7.)
NDU, comme la
claret qui permet de juger, de discerner, de mieux orienter ses pensées positives
et constructives (mayindu - outil de
revulsion – viluka), tout comme Yindula indiquerait la force qui permet
à l’humain de prendre la bonne orientation à travers le discernement.
8.)
NDU, comme énergie
qui perce la science, pour en recueillir le fruit de la connaissance (Nduenga)
9.)
NDU, comme énergie
canalisant le flux spirituel (kunda
“de kundu” – demeurer dans la
perpétuelle adoration, l’auguste contemplation du grand mystère de vie
éternelle), se mettre en route spirituellement, pour un très long voyage (kunda).
Ici,
avec Théodulos NKOUNKOU KUE, le NDU devient un TOUT totalisant au
sens où il englobe tous les aspects de l’Univers, ce que les ancêtres Koôngo
ont, par le passé, dénommé, à juste titre le LWA-NDU, c’est-à-dire
l’univers, plus précisément ce qui relève de l’univers et qui est, par
principe, un existant, c’est-à-dire, cet élément, cet être, ce fait, cette
chose, cette pensée, cet état d’esprit ou d’être qui, par son expression revêt,
à la fois, une nature énergique et dynamisante.
En
somme, le NDU ou KU-NDU est Force, Puissance, Energie
qui vivifie, vitalise ou dynamise dont la prise de conscience par le MUU-NTU
le place corrélativement dans un monde de contemplation et de plenitude de
Bonheur et de jouissance paisible.
C’est
en cela que le NDU ou KU-NDU est, effectivement, l’ensemble
des savoirs et connaissances qui permettent à l’être humain d’être en parfaite
harmonie avec les principes et lois qui régissent l’univers et lesquels par le
respect qu’il leur doit concourent fondamentalement et durablement à son
bien-être.
Merci
beaucoup à Taata KOUNKOU KUE THEODULOS AUGUSTE
alias THAUKO dont la contribution sur le NDU ou KU-NDU
est d’une importance capitale.
TAATA
N’DWENGA
samedi 11 novembre 2017
vendredi 10 novembre 2017
samedi 4 novembre 2017
KAANDA: De la famille endogène à la famille en humanité !
La famille est un long processus d'humanisation du Muuntu, pour le rendre plus social et plus humain. Muuntu, grâce à la glande épithéliale qui irrigue ses "ntongua" (nto = rivière / ngua = force de l'entendement ou nguilulu): ainsi, l'Etre de celui dont toute l'action est censée être sous le contrôle de son cerveau (ntongua) ne saurait ménager aucun effort pour savoir s'adapter aux autres et à tout son environnement vital. Ce long processus d'humanisation et de socialisation de l'être se meut au sein d'une cellule de proximité de vie avec des principes spécifiques à chaque groupe; d'après son lignage ancestral, en fonction de sa tribu, de son clan, de l'ethnie, etc.
L'accomplissement de ce processus de former la personne humaine à devenir un "muuntu-bantu" (l'être humain sociable sur qui on peut compter en société) est fondamentalement enraciné dans les ramifications des liens, tel que rapporté par l'éminent koongologue Rudy Mbemba-Dya-Bô-Benazo-Mbanzulu qui cite le Cardinal Biayenda: "C'est ainsi que la famille, celule de base de toute société en général et de la société Bakoongo en particulier implique, comme l'écrit le vénéré Cardinal Biayenda, une très large ouverture quant aux individus qui la composent. Elle comprend non seulement le père, la mère, les enfants et les grands parents immédiats, mais tous ceux que lie ensemble la parenté de sang, à n'importe quel degré en y ajoutant également tous ceux que peut rapprocher de cette entité toutes les affinités par alliance." (cf. Le Cardinal Emile Biayenda et les douze clfs de la conscience socioculturelle des (ba)-Koôngo, p.20, éd. ICES). La complexité de cette définition de la famille traduit effectivement ce que signifierait "Ka-nda" avec son suffixe "nda" qui fait allusion à la portée qui évoque la notion de l'ensemble familial, par delà les générations.
La perception de la famille nucléaire n'est pas Koongo, elle appartient aux autres du fait que "mwana mukoongo naît au cœur des huit (8) mvila (lignages) dont deux multiplié par deux du coté paternel (de sa paternité et de sa maternité) et pareillement du côté maternel; c'est pour cela que "mwana mukoongo wa naana kuandi !"(innocent, mais il se doit d'être aussi impartial que possible). Ainsi, le mukoongo est "un musi Kanda, un membre appartenant par exemple à la lignée V ou issu de cette lignée,c'est-à-dire de la branche gauche de sa mère. Un mwana, un fils issu de la lignée X, c'est-à-dire de la branche droite de son père. Un ntekolo Y, un petit fils issu de la lignée Y, c'es-à-dire de la branche droite de sa mère, un ntekolo Z, un petit fils issu de la lignée Z, c'est-à-dire de la branche gauche de son père.(cf. Rudy Mbemba, idem, p. 32). Cette ramification des liens sacralise le "muuntu"qui n'est jamais tout seul, le fait de son association génétique à la pluralité des "ma kaanda ma bantu mu yandi". Ce mot kaanda qui résonne aussi comme une détonation puissante dont l'échos s'entend au très loin (ka-Nda). C'est aussi la première école initiatique aux mystères de la vie: "Ka Anda", du verbe "handa" qui signifie initié ou être initié à... dans ce sens, le proverbe "kanda bizi ntsende" prend toute sa signification, car il faudra être conséquent, pour appartenir à la famille, savoir prendre de la hauteur et faire ainsi preuve de beaucoup de délicatesse, tant la famille couve une multitude de problèmes parfois difficiles à résoudre, comme lors de la consommation du poisson, savoir en avaler la chair sans les arêtes ! Cependant, en dépit des impondérables, la famille demeure le dispositif de sécurité le plus naturel où chacun, en communion avec ses ancêtres et en lien harmonieux avec les vivants de celle-ci bénéficie de sa solidarité pour son épanouissement. Mais chacun doit participer activement à la constitution de son patrimoine, d'où le proverbe "wa dia fua yika dio". Les parasites n'ont pas bonne réputation en son sein et bien souvent connaissent la marginalisation. Pour mukoongo d'antan, son attachement à la famille ou au clan est une chose insécable, car le mot Kanda évoque aussi cette tendresse que l'on reçoit lorsqu'on a été frappé par une épreuve qui laisse des marques; lorsqu'une personne avait eu une contusion par exemple, on lui appliquait une sorte de massage avec une feuille appelé "yuyuka" que l'on passait sur le feu,puis on la glissait délicatement sur la partie souffrante afin d'évacuer et la douleur et la disparition de la contusion... cette illustration thérapeutique vient mettre en exergue le rôle réparateur de la famille. Hélas, la famille traditionnelle qui vivait principalement au village a connu les évolutions de la vie urbaine qui a apporté des mutations évidentes dans ses mœurs et ses coutumes. La célèbre lettre pastorale sur la famille du cardinal Emile Biayenda, en 1975 est des plus édifiantes à ce sujet. Aujourd'hui, la famille se réduit en peau de chagrin à cause des conjonctures de la vie urbaine avec ses évolutions vertigineuses auxquelles la révolution du numérique et les réseaux sociaux ne sauraient être anodine, tant le sens du dialogue a perdu de sa quintessence... il reste a exploiter à bon escient ces magnifiques possibilités que nous offre le progrès scientifique et technologique pour nous humaniser davantage, entre le virtuel et la réalité probante.
Vivant désormais dans le village planétaire, bien loin des personnes du même lignage, du même clan, de la même ethnie, comment vivre de la substance du lien familial dans l'entre soi et aussi avec les autres des cultures différentes pour former une famille en humanité ? A observer le siècle qui nous abrite, nous pourrions constater que l'humanité était passé par là avec ses hauts et ses bas, que le 21 e siècle inaugurait le transhumanisme ou le posthumanisme bien bien en promotion, avec son mode de production et de consommation. Les droits humains sont relégué au second plan, la culture de la violence est savamment orchestré par les médias... bref. Les mutations sociopolitiques et économiques transforment nos sociétés à une vitesse inattendue, ainsi la famille (kaanda) ne saurait être de marbre dans des sociétés qui bougent sans cesse... les guerres déracinent les familles de leur aire d'encrage géographique, pour l'errance ou pour s'établir ailleurs. Des unions conjugales de circonstance viennent s'imposer dans la précarité structurale. Le Mpfumu kaanda (le chef de clan) qui rassemblait et préservait la famille est dépossédé de ses attributs et ses membres disséminés ici et là au gré des circonstances ont contracté des alliances supra territoriale loin des "mvila" compatibles pour fonder une union conjugale (la famille) selon la vision traditionnelle du kaanda. Les conséquences du village planétaire qui ont fait fondre les petits villages ethniques au profit de la mondialisation nous réclament un dépassement absolu, car l'autre qui fut jadis étranger devient un membre de la famille et c'est l'humanité toute entière qui s'invite dans les familles, autrefois fermées et limitées par des clivages ethniques. "La fraternité n'est pas une émotion passagère; elle est encore moins un saupoudrage éthique destiné à masquer les difficultés. Elle est une réelle transformation des rapports humains car, sans nier les différences, elle affirme que celle-ci ne sont que secondes au regard de notre humanité commune qui fait de nous les membres d'une seule et unique famille: la famille humaine." (cf. message de l'évêque de St Denis du 1er septembre 2017, à l'enseignement catholique de sondiocèse). Les réseaux sociaux avec leur côté virtuel nous ramènent des nouveaux "membres de la famille" que nous constituons en humanité. Des nombreuses relations figées ou virtuelles ont fini par engendrer de réels liens sociaux qui élargissent notre appartenance à cette humanité en partage. Le tout reste à ne pas y laisser ses plumes ! C'est pour cela que notre patrimoine culturel koongo nous interroge: qu'allons-nous faire de tout ce qui a constitué notre fierté, nos traditions, de l'âme de la civilisation Bantu et koongo plus particulièrement, alors que les piliers fondamentaux du kimuuntu sont entrain de s'écrouler avec la panoplie des anti valeurs ?
La question est d'une grande importance et le "kueisme" y répond par le "savoir composer avec l'altérité -kohko maaji-kohko mungua" et ne jamais lâcher prise à la transmission du kikulu, afin que survive le " kaanda" des tumultes des mutations socioculturelles et politiques du siècle présent et à venir; car l'immortalité du clan demeure un principe immuable, par delà les mutations. Mukoongo aura à jamais partie liée avec ses "bakulu". A chacun de se laisser interpeller par les crises des temps présents. THAUKO.COM à votre service !
vendredi 27 octobre 2017
Le Leemba et la transformation de l'Etre ou du Muuntu : Une majestueuse contribution de Taata Nduenga, présentée par THAUKO.COM
C'est ainsi que bien des gens de ma génération ont fait le choix d'un retour légitime au passé "Kikulu". Hélas, beaucoup s'y égarent dans l'interprétation mystique d'un passé fantastique avec leurs fantasmes d'illuminés ! Fabriquant ainsi des gourous et des vendeurs de mirages qui leur fait miroiter des miracles à tout bout de champ, loin de la connaissances des fondamentaux, parmi lesquels: Luzabu na buzitu bua kieno ou nsieno (ce qui vous appartient et ce à quoi vous êtes tenu à obéïr, la Maama Ntoto, Ma Kisansi. Cette imprégnation normative donne ainsi la possession de la terre et tout ce qu'elle contient), comme le précise Celui qui a dit: "Heureux les "leembe" (les doux), car ils possèderont de la terre". Les lois du Leemba font partie des lois cosmiques, comme énoncé dans la béatitude citées ci-dessus. Car "Les préoccupations fondamentales de tous les humains, de tous les êtres pensants de la lumière de toutes les époques et de tous les temps se trouvent au fond des initiations et au fond des psychanalyses, des hiérophanies et des psychosomatiques. Notre planète, en particulier, ne sera sauvée par l'illusion, le baratin politique, le gaspillage, les mensonges ou les distractions." (cf. Le Leemba ou l'ordre initiatique de Koôngo Dya Leemba, p. 9). Le Leemba considéré comme un mystère "mia ku leemba ka mi tewo ko" est exploité à dessein par des gens sans vergogne qui profitent de l'ignorance des autres, pour s'affirmer en être maître et qui, au lieu de façonner l'Humain à la sublimation et à l'excellence l’entraîne dans des marécages boueux et nauséabonds d'une interprétation biaisé de ce qu'est cette illustre école initiatique de l'homme accompli, de la personne sublimée tendant à sa divinisation (bunzambi), c'est pour cela que les anciens disaient sans doute: "bu wena na taata haanda lemba"! car tout serait désormais soumis au "leembe", tant son rapport au cosmos, aux ancêtres et à la société ne souffrirait d'aucune faille. "C'est ici que, le Leemba, à l'instar de Koôngo dya Kimpassi, sert d'instrument d'éducation, de formation et donc de socialisation de l'être ou du Muuntu. Le Leemba est, entre autres, la voie du salut, celle qui permet d'ordonner en tous points de vue l'être ou le muuntu notamment dans sa dimension expressive. Le Leembe ou l'initié de Leemba est travailleur et, à ce propos, son langage doit être ordonné, clairement explicatif, organisationnel et constructif. Ainsi, initié de Kimpasi ou de Leemba, le roi du Koongo est détenteur de Zuu ou langage (se distinguant nettement de la parole ou ndinga) avec lequel il parvient à comprendre, saisir et traduire les mystères du Nza ou de l'univers pour son bien-être et celui de son royaume." (cf. Idem, p.19).
LE LEEMBA est
une école, une des plus anciennes écoles de formation de l’Etre chez les
Koôngo. C’est une haute institution directement héritée des pères fondateurs de
Koôngo Dya Ntootela.
Autrefois, chez
les Koôngo l’éducation des enfants quel que soit leur sexe incombait, à la mère
jusqu’à l’âge de cinq (5) ans. Dès l’âge de cinq ans intervenait un système
éducationnel tenant compte du sexe des enfants. Autrement dit, à la cinquième
année, s’opèrait une sorte de “séparation” tendant en un suivi éducatif du
jeune garçon par les hommes autour du Mboongi et celui de la fille par les
femmes.
Si le Mboongi
est, sans doute une institution fondamentale d’éducation et de formation du
jeune garcon, le LEEMBA, apparaît pour lui comme une espérance sociale d’accession à une vie d’adulte plus structurée.
C’est ainsi que
le LEEMBA
est définie comme une haute institution d’initiation de l’Etre ou du MUUNTU,
c’est-à-dire une école de formation et de transmission des savoirs et
connaissances qui tendent à peaufiner l’être en le rendant plus humain et plus
social, en garantissant l’ordre public qui passe par une gestion saine et
responsable de son ménage et par le respect de tous les principes qui
contribuent au maintien de l’intégrité socio-environnementale.
Le LEEMBA
a, entre autres, pour mission “MU-LEEMBIKA
MUUNTU MU MBELOLO ZANDI”,
c’est-à-dire, de discipliner l’être ou le MUUNTU dans tous les aspects de son
existence.
Le LEEMBE
doit constamment tendre en la pacification de tout son Etre, de sa vie de celle
des autres et du milieu socio-environnemental dans lequel, il évolue.
A dire vrai, le
mot LEEMBA,
tirerait sa racine du verbe LAAMBA,
lequel verbe exprime toute idée de preparation, d’adoucissement, d’entretien et
ce, dans le but de rendre l’existence ou quelque chose plus agréable, plus
humain voire plus social.
C’est dans cette
optique que, par exemple, l’expression, “LEEMBIKA
NTIMANI” traduit l’espérance de l’être
amoureux qui sur le plan affectif est, en quête d’une paix sentimentale
qui ne peut être effective que, si l’être aimé s’accorde à ses désirs.
Au sein de
l’ordre initiatique de Koôngo Dya Leemba, le MUUNTU aspire aux idéaux
les plus humains qui soient et ceux-ci le conduisent à l’acceptation et au
respect de trois lois fondamentales qui sont de dimension universelle à savoir:
1.
TSIENO WA SA-MBILA NZAMBI MPUNGU ou
la loi d’adoration et de reconnaissance du Dieu créateur NZAMBI MPUNGU.
2.
TSIENO WA MBELOLO MU NZA YA MBOTE ou la
loi du respect des principes de l’équilibre cosmique.
3.
TSIENO WA BELOLO ZA MAKANDA ou la
loi du respect des principes de l’équilibre familial et social.
En vertu des
dispositions de ces trois lois fondamentales, le LEEMBE, c’est-à-dire,
l’adepte du LEEMBA croit en la justice immanente qui intervient en cas de
violation du milieu socio-environnemental car elle est génératrice de Malheur.
Le Bonheur est
donc pour le LEEMBE un état d’esprit, une manière d’être et de vivre qui ne
se conçoit que par le respect des lois qui régissent l’Humanité telle qu’elle a
été voulue, pensée par son Dieu créateur NZAMBI MPUNGU.
En somme,
l’ordre initiatique de Koôngo Dya Leemba fut, chez les Koôngo un des
instruments du renforcement du sentiment national et de paix en le concevant
comme une sorte de jardin qu’il convenait de cultiver sans cesse. Soit
l’affirmation d’un mieux-être, du vouloir vivre ensemble en privilégiant la
culture et la pérennisation d’une certaine intégrité socio-humaine de l’être ou
du MUUNTU. [ Rudy Mbemba-Dya-Bô-Benazo-Mbanzulu in “ Le Leemba ou l’ordre initiatique
de Koôngo Dya Leemba” Société des écrivains 2015 P.16 ]
TAATA N’DWENGA
Nous vous recommandons de vous procurer cet ouvrage aux éditions "La société des écrivains" ou en vous adressant à nzenga.kongo@gmail.com
"Le but des écoles de mystères ou d'initiation, chez les Koongo, est le renforcement ou l'approfondissement dans la connaissance de l'être tant dans sa constitution physiologique que dans sa formation intellectuelle. Les écoles comme le kimpasi ou le Lemba aspirent à la formation de l'être intégral ou du muuntu renforcé par ce qu'il se retrouve à mi-chemin dans ses savoirs et connaissances entre le monde visible et invisible. C'est à juste titre que l'historien Dominique Ngoïe Ngala, rapporté par Jean de Dieu Nsonde définit le Leemeba comme une organisation ésotérique, institut supérieur des sciences morales et religieuses tout court: biologie, médecine, histoire,géographie,droit,astrologie,spécifiquement Koongo." (cf. Le Leemba ou l'ordre initiatique de Koôngo Dya Leemba?, p. 64). THAUKO.COM à votre service !
"Le but des écoles de mystères ou d'initiation, chez les Koongo, est le renforcement ou l'approfondissement dans la connaissance de l'être tant dans sa constitution physiologique que dans sa formation intellectuelle. Les écoles comme le kimpasi ou le Lemba aspirent à la formation de l'être intégral ou du muuntu renforcé par ce qu'il se retrouve à mi-chemin dans ses savoirs et connaissances entre le monde visible et invisible. C'est à juste titre que l'historien Dominique Ngoïe Ngala, rapporté par Jean de Dieu Nsonde définit le Leemeba comme une organisation ésotérique, institut supérieur des sciences morales et religieuses tout court: biologie, médecine, histoire,géographie,droit,astrologie,spécifiquement Koongo." (cf. Le Leemba ou l'ordre initiatique de Koôngo Dya Leemba?, p. 64). THAUKO.COM à votre service !
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