mercredi 13 juillet 2011

Extrait de N'zenga G-10-NON ( p. 61...)

" La solidarité est un défi d'amour qui ne peut pas être perçu comme un don, mais plutôt comme un carrefour d'échange où chacun se sent valorisé dans ce qu'il produit et dans ce qu'il reçoit de l'autre. Par exemple, dans un petit village, on pourrait initier un groupement coopératif auquel chaque habitant pourrait consacrer une journée de travail au bénéfice de la communauté. La rentabilité de cette initiative donnerait lieu à la mise en place d'une structure de régulation de la consommation collective en fonction des besoins  réels de chacun. Cette proposition n'est pas un résidu de l'idéologie socialiste ou communiste, elle nous ramène aux sources de la légendaire solidarité des "mumvuka" . En décomposant ce mot, "mu-vuka", je sous entend un lieu de survie, autrement dit: là où je peux être sauvé. C'était ainsi que se définissait le village: un lieu de solidarités, d'attention à la personne et lieu de salut collectif. Le modèle de vie occidental qui nous fut imposé et que nous embrassâmes allègrement est entrain de s'essouffler avec ses déprimés de tous bords. L'Afrique n'a eu ni les moyens, ni l'éducation adéquate pour s'embarquer dans la vision épicurienne, matérialiste de l'existence. Par conséquent, il n'est pas encore trop tard pour rebrousser chemin. Une reconquête de valeurs s'impose comme leitmotiv, pour surseoir une réelle solidarité qui ne puisse donner lieu ni à la surenchère, ni à la dépendance de l'individu vis-à-vis de la collectivité. Chacun se situant comme un maillon de la chaîne susceptible de cerner ou de maîtrise les ravages de l'aliénation culturelle..."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire