dimanche 10 décembre 2017

L'écho du livre "Bukento", selon Mbuta NDUENGA

 Dans le contexte critique qui caractérise notre humanité où la dignité féminine est bafouée plus que jamais, alors que le monde ne cesse, soit disant d'évoluer, de progresser. La femme ne cesse d'être comme une proie des inhumains féroces et horribles qui utilisent le viol comme arme de guerre. Nous voyons circuler sur la toile, des images d’obscénités qui  rabaissent "Ma Nke nto" (la femme, la mère)... tout en rappelant à l'homme toute la sacralité de celle qui nous donne la vie par l'accouchement et l'éducation de base. L'ouvrage Bukento rappel ipso facto la femme à l'ordre, qu'elle se respecte si elle voulait être respectée ! Que d'odieuses scènes exhibitionnistes etc. l'exposent à des humiliations... Taata NDUENGA vient nous édifier à travers ce qui a retenu son attention, en parcourant cet ouvrage "BUKENTO ou de la dignité féminine". Matoondo, Mbuta NDUENGA !

BU-KENTO DE LA DIGNITE FEMININE

BU-KENTO est défini par le philanthrope de "Mbaanza Koôngo", Theodulos Auguste KOUNKOU KUE, comme la condition féminine qui, à ce titre, serait bien plus large que son concept ! Par delà son sexe et les constituantes visibles de sa féminité. BU-KENTO, selon l'auteur de ce bel ouvrage portant le même titre et publié en autoédition en 2013, est tout autant la délicatesse incarnée que la force vitale. L'attention dont nous devrions user, observe-t-il, à l'endroit de l'être féminin se devait être la bienveillance incarnée, comme si on soignait la rivière souillée (BUKA= soigner ou BUKE, signifiant aussi douceur). [ KOUNKOU KUE in "BU KENTO De la dignité féminine Auto édition / 2-2013 P.27]

Dans ce bel ouvrage de BU-KENTO ou de la dignité  féminine, l'auteur de KI-KULU, c'est-à-dire de la sagesse des anciens donc du respect des normes vitales plaide, en quelque sorte, pour un retour de la noblesse de la femme telle qu'elle a été par le passé dans la société traditionnelle africaine.

Chantre de la sacralité existentielle, c'est-à-dire, du respect des normes vitales donc du MUUNTU et de l'environnement dans lequel, il évolue, BU-KENTO retentit, d'après Taata THAUKO, comme un appel, un cri pour la restauration ou pour la réhabilitation, afin d'assainir la rivière de vie ( BUKA NTO, NGATU BU KENTO BUA FUSUMUKA !), ceci veut dire : l'humanité a tout intérêt de réhabiliter la femme dans son rôle intrinsèque de mater genitrix,la mère génitrice de "BU MUNTU" - d'humanisation, pour que les hommes sachent s'orienter et mieux orienter leurs politiques et les doctrines religieuses, dans le respect des valeurs et de l'altérité. [ BU-KENTO P.28]

Cependant cette restauration ou cette réhabilitation féminine tant souhaitée par le philosophe des lumières ancestrales KOUNKOU KUE ne pourra se faire que si la femme africaine, elle-même, adhère pleinement, à cette belle aventure de BU-MUNTU. Le BU-MUNTU étant bien entendu, la voie d'humanisation ou le canal par lequel retentissent les principes de KI-MUNTU, de l'Humanité [ De cette Humanité qui ne tend qu'à un seul but, celui de l'épanouissement de l'être quel que soit son sexe et ce, dans tous les aspects de son existence], commande que la femme africaine assume sa propre responsabilité pour que son évolution ne soit pas, comme le dirait le vénéré pasteur, Emile cardinal BIAYENDA, une trahison de sa mission, celle d'être femme, épouse, mère et citoyenne à part entière dans une société africaine qui est en voie de développement.

En somme, "ni pute ni soumise", la femme africaine est appelée à prendre toute sa place dans la société en assumant pleinement son rôle, en exprimant naturellement sa spécificité par rapport à l'homme, et ce, dans une dynamique de complémentaire tendant avec force au développement et donc vers un mieux-être de la communauté humaine tout entière.


TAATA NDUENGA

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