lundi 3 juillet 2017

De l'impérieuse nécessité de la réconciliation Nationale au Congo.

   Pourquoi revendiquer la réconciliation Nationale pour la République du Congo ?
                                  Parce qu’il y a trop de Nzenga !
D'aucun nous prêtera l'intention de prétention politique. Veuillez vous rassurer, ceci n'est qu'une réflexion imprégnée de bon sens (nous semble t-il), car ce n'est pas cinquante ans révolus que l'on viendrait a chercher à se frayer une carrière politique, sans en avoir eu l'ambition depuis sa jeunesse. Aussi, comprenons que la donne de la politique internationale a beaucoup évolué et littéralement changé. Ce sont les jeunes qui gouvernent aux destinées des sociétés modernes dites développées; nous l'avons vu avec Barak OBAMA aux U.S.A. Emmanuel MACRON en France, je ne parlerai pas de KIM JONG UN et de tant d'autres. Les vieux peuvent servir de bon conseil, mais il serait sage qu'ils apprennent à "quitter les bonnes choses, avant que celles-ci ne leur quittent", dixit Sedar SENGHOR. En effet, à force de vouloir un peu trop s'accrocher au pouvoir à un certain âge, on fini par en perdre les moyens raisonnables de gouverner pour sombrer dans la confusion, car chaque chose en son temps, puisque chaque chose a son temps.Ces nombreux chefs d'Etats se trouvent hélas sur le continent Africain. Mais , il y a aussi des dirigeants jeunes et abrutis qui sèment le chaos dans leurs pays. Cependant, dans certaines situations comme celle de la république du Congo, en vue de privilégier l'intérêt général, il serait judicieux que la vieille classe politique ronge ses "godasses", pour passer le témoin à une autre génération aguerrie et en phase avec les défis du temps présents.
  Cependant, serait-ce chose si facile, par dessus les temps de contestation qui s'imposent, pratiquement partout où la grogne sourdine parait perceptible? Assurément non et pas du tout ! Alors, que faire ? Un des vers charnière de notre hymne nationale nous indique;"Oublions ce qui nous divise, soyons plus unis que jamais, vivons pour notre devise Unité -Travail - Progrès". Qu'est-ce qui nous divise: seraient-ce les crimes de sangs , les crimes économiques qui causent tant de blessures à toute la population congolaise du nord au sud, de l'Est à l'Ouest ? Tant d'affects, tant de frustrations liées à la paupérisation exponentielle des familles modestes qui pataugent dans l'atroce misère, plus de perspectives pour enchanter la jeunesse, hormis chanter des obscénités et la généralisation des phénomènes délétères qui condamnent bon nombre de compatriotes aux Nzenga chroniques. Somme toute, le mal existentiel est patent et réversible si la bonne foi des uns et des autres pouvait se laisser mouvoir par tant de deuils dans les familles, tant de chômeurs dans les foyers, tant d'enfants en errance à l'avenir hypothéqué. Bref. Tant de condiments en présence, pour se donner la main, afin d'avancer ensemble, mais cela pourrait-il se faire sans justice ? C'est là, le bât-blesse de la réconciliation nationale. Si le bon sens pouvait l'emporter sur la cupidité et le souci de cette jeunesse errante, clientéliste et divagante devenir une réelle préoccupation pour nos aînés qui se sont arrogé les pleins pouvoirs de vie et morts sur leurs concitoyens. Oui, la réconciliation pourrait être possible, non sans réparation et un réel repentir de voir ce pays, comment nous l'avons tous abîmé et que nous lui rendions ce qu'il nous a donné. La justice ne passe pas essentiellement par les prétoires, en période de grands conflits, telles que nous les endurons depuis 1993 à nos jours où la jeunesse a été cyniquement enrôlée dans des milices privées et servant de chair à canon à tout moment qu'un tel et un tel a voulu se tailler la part du lion. Elle passe avant tout à la réhabilitation de cette jeunesse instrumentalisée et qui s'est accoutumée à brandir le kalach, comme unique argument d'affirmation identitaire. Stopper sans plus attendre cette culture de la violence qui inaugure dans ce paisible pays, la folie de la guerre permanente qui ne saurait profiter à personne, sauf peut-être à ceux qui nous vendent leurs guerres ! Cette justice passerait également par la réhabilitation des victimes qui subissent la mort dans l’âme de devoir cohabiter avec leurs bourreaux au quotidien et cela depuis des décennies. Heureusement que la résilience permet à un bon nombre de se surpasser, de sublimer leur douleur et d'inhiber ainsi dans la foi et l'espérance leurs artefacts, sinon le peu de tissu social exsangue qui traîne encore ici et là se serait à jamais effrité. Cette justice passe également et surtout par la restauration de l'autorité de l'Etat et par la réhabilitation des institutions...
  Nous sommes tous appelés à un grand sursaut de dépassement de soi, si nous croyons encore à ce pays, de devoir revenir à la case de départ de tous ces foyers de tension allumés par les politiques qui se doivent d'être lucides, conséquents et objectifs. Vous sciez la branche sur laquelle vous vous accrochez et n'en déplaise à vos prévisions, l'imprévisible n'épargne personne et la vie est maillée par des impondérables. Oui, nous portons tous des "stigmates" de toutes ces violences armées converties en guerres de je ne sais quoi. Oui, nous aurions voulu que la justice se fasse dans les règles de l'art, selon les lois internationales ou selon les procédures légales d'un Etat de droit, mais "l'enfer reste pavé de bonnes intentions". A défaut d'obtenir ce que l'on veut, il faudrait peut-être se rendre à l'évidence de  ce que l'on peut ! En période de conflit, il faut savoir sauver la mère qui est entrain de se noyer devant ses enfants. Nous sommes ces enfants qui regardons couler le mère Patrie dans le fleuve de sang. Combien de temps nous faudrait-il pour faire les bons choix entre la spirale de la violence et la victoire pour tous par la non violence ? A chacun ses moyens ! Le chemins des valeurs reste le plus noble moyen pour vaincre sans que personne ne perde la face. La réconciliation des mémoires blessées, comme prélude à la réconciliation nationale ne saurait se substituer en tribunal mais en gage de Paix durable. Chaque pays, chaque continent dispose des ressources originales qui peuvent l'aider à sortir des convulsions, comme celle que connait cette région qui m'a donné au monde, le Pool dans nous connaissons quelques bribes d'histoires, faites hélas bien souvent des mêmes tragédies. Nos coutumes et nos traditions peuvent être des ressorts qui peuvent permettre au pays de rebondir et de se reconstruire, pourvu que chacun y mette vraiment du sien, de l'humilité, par souci pour nos enfants qui méritent d'avoir un pays vivable. Nous en appelons aux belligérants de ces crises militaro-politiques à un réel sursaut d'intérêt général, car le Congo est notre bien commun. Dans un sursaut patriotique, mettons le cap à l'essentiel: Pacifier le Congo en réhabilitant toutes ces générations sacrifiées depuis les années quatre vingt, années qui portèrent en public le phénomène des Nzenga de toute sorte. Nous  ne pensons pas que tous ceux qui viennent poster des vidéos de messages désespérant et amer le fassent de gaieté de cœur. Vivre en exil est terrible et se voir priver de son pays est une chose atroce. Il y en a qui sont ivres de misère et ne peuvent plus rien faire d'autre que proférer des invectives, de l'irrévérence et oser s'affirmer par des propos violents, ceux-là aussi, nous devons entendre leur colère, car ils sont "enfants de la patrie". Un adage populaire dit "Mbele aku ya mana ku luekesa, kusuna yo, kadisa mu munfuadila" (apprenons à mettre de l'eau dans notre vin). L'Homme blessé ne cherche pas tant que guérir de ses blessures ou de sa blessure. Reconstruisons un Congo en partage avec tous ses enfants. Que nul ne s'inquiète de vivre au Congo pour ses opinions. Que les exilés volontaires ou forcés retournent dans leur pays sans être inquiétés. Ce n'est pas en jouant et à la guerre et au kamikaze politique que le Congo retrouvera la Paix. Le Congo a besoin d'apaisement et la "rupture" impose une transition pacifique portée par une nouvelle génération qui connait non "le goût du sang", mais la saveur des valeurs. La réconciliation s'impose.
    Le fait de mener une analyse socio politique ne signifie en rien faire de la politique ou en nourrir une quelconque ambition, et puis de toutes les façons, la politique n'est pas l'apanage des filles de... ou de fils de... nous restons bien souvent un peu trop absent de la place publique où des manipulateurs et des agitateurs invétérés viennent séduire les naïfs et les crédules. "Les problèmes politiques sont les problèmes de tout le monde et les problèmes de tout le monde sont des problèmes politique" écrivait René Dumont dans l'utopie ou la mort. A ce niveau, notre silence pourrait être coupable. Que ceux qui souhaitent œuvrer dans le désintéressement s'affirment, pour apporter une alternative crédible et efficace, au lieu de laisser le terrain de la reconstruction nationale aux seuls activistes, aux aigris bien souvent dans la compromission avec les faucons de tout temps. Nous en appelons au changement de paradigme avec du sang nouveau, où les anciens n'auront pour gage que leur bon sens et la souscription à faire émerger la justice sociale. Il est temps d'arrêter la fuite en exile de ceux qui auraient une vision de la société autre que celle de ceux qui devraient s'occuper de la gestion des affaires de la cité. Le respect de la différence permet à chacun de faire ses preuves, pour s'affirmer et de montrer ses capacités à l'édification d'une société plurielle où le différent ne saurait constituer une menace quelconque. Aucune société ne saurait se construire dans l'intolérance. "La terre est à tous, partageons nos différences" ! Des issus de sortie sont possibles à la profonde crise généralisée qui cloue au sol le redémarrage du pays dans la bonne direction, il suffit que chacun s'y mette en fonction de ses compétences, de ses atouts.Que les protagonistes de cette rupture d'harmonie sociale se mettent à l'écoute des congolaises et des congolais qui sont à bout des caprices de leurs soit disant leaders. Le Congo vaut bien plus que cela, ne reproduisons plus les mêmes erreurs qui reconduisent les mêmes maux. Une jeunesse consciente et responsable s'est levée pour restaurer la Paix sociale, réconcilier les générations pour que revive le Congo en Paix à jamais. Soyons des appuis de cette jeunesse afin revive la Nation Congolaise. Soyons davantage des "proposants" plutôt que des opposants factices . Toutes les nations du monde investissent et comptent sur leur jeunesse pour la prospérité de leurs Etats. Osons la confiance aux jeunes lucides qui sont déterminés à sortir le Congo de son gouffre. Tenons nous prêts à les accompagner et à les soutenir, pour que le "plus jamais ça" ne soit plus simplement qu'un slogan de l'après guerre. Que vienne le renouveau, que vienne la renaissance pour que le Congo vive en Paix !                          THAUKO.COM

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